Foot : pourquoi le Portugal part de zéro

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avec Cyrille de la Morinerie et Simon Ruben , modifié à
L’équipe portugaise entame un nouveau cycle, après des résultats décevants.

Un nouveau coach, une équipe renouvelée pour moitié, des anciennes gloires de retour : le Portugal est en pleine mutation. Le match amical face à la France, samedi soir, est la première étape de la reconstruction de la maison lusitanienne. Après avoir été éliminé sans gloire au premier tour du Mondial, le Portugal a subi une humiliation en barrages de l’Euro 2016 en s’inclinant 1 à 0 à domicile contre la terrible Albanie, à Lisbonne. Conséquence immédiate : l’ancien entraîneur, Paulo Bento, a démissionné de son poste. Europe1.fr vous explique pourquoi la tâche du tout frais sélectionneur, Fernando Santos, s’annonce ardue.

Fernando Santos, le nouveau coach portugais.

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Les anciens à la rescousse. Preuve que le bateau portugais navigue en eaux troubles : le nouvel entraîneur a fait appel aux anciennes gloires pour sortir de la tempête. Plusieurs trentenaires, qui avaient été bannis par l’ancien sélectionneur Paulo Bento, font leur retour au sein de la Seleçao. Le milieu de terrain de l’Atletico Madrid et ancien Lyonnais, Tiago (31 ans), sera chargé d’apporter sa technique soyeuse dans l’entrejeu aux côtés du (décevant) Monégasque Joao Moutinho.

 Autres retours de marques : les ailiers Ricardo Quaresma et Danny (31 ans tous les deux). Et pour le journaliste portugais Marco Martins, interrogé par Europe1, un vétéran pourrait changer la donne en défense : "Le retour de Ricardo Carvalho est un pari. Il pourrait intégrer rapidement le onze de départ." Le joueur de l’AS Monaco devrait ainsi débuter face aux Bleus, avec Pepe en charnière centrale.

Une équipe renouvelée. Pour le match amical face à la France, l’ancien entraîneur de la Grèce a ainsi appelé dix nouveaux joueurs par rapport au groupe défait contre l’Albanie en  septembre dernier. La rupture avec le passé est marquée surtout par l’absence des milieux de terrain Miguel Veloso et Raul Meireles, très critiqués après l’élimination prématurée à la Coupe du Monde.

Du coup, la Seleçao part dans l’inconnu. Le journaliste portugais Marco Martins explique : "Ca va être une nouveauté pour tout le monde, on ne sait pas encore quel système de jeu va mettre en place le nouveau sélectionneur". Fernando Santos pourrait ainsi abandonner l’éternel schéma tactique en 4-3-3 pour adopter un 4-4-2 destiné à placer Cristiano Ronaldo sur le front de l’attaque.

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Cristiano Ronaldo

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Une attaque à repenser. Car le Portugal marque peu, trop peu au vu de son potentiel : seulement 4 buts lors des 4 derniers matches. Surtout que l’animation offensive de la Seleçao repose essentiellement sur les épaules du ballon d’or Cristiano Ronaldo. Le joueur du Real Madrid a souvent sorti la Seleçao d’une mauvaise passe, comme en barrages du Mondial face à la Suède, mais il ne peut pas tout faire. Diminué par une blessure au Brésil, cet été, aucun élément offensif portugais n’avait su prendre le relais.

Manuel Queiros, journaliste portugais interrogé par Europe1,  espère un changement avec le nouveau sélectionneur : "Nani, l’attaquant du Sporting Lisbonne, devient meilleur depuis son transfert de Manchester United. Ils se connaissent très bien avec Cristiano Ronaldo, ça peut être un beau duo." Surtout qu’en ce moment, CR7 est dans une forme stratosphérique. Il faudra bien ça aux Portugais pour se relancer en barrages de l’Euro 2016. Mardi, la Seleçao jouera déjà son avenir lors d’un périlleux déplacement au Danemark.