Farrar: "Je remercie Thor et l'équipe"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Alors que tout le monde attendait Mark Cavendish, Tyler Farrar, qui cumulait les places d'honneur sur la Grande Boucle, est sorti de sa boîte pour remporter lundi le sprint de Redon. Un succès de prestige pour le sprinteur américain qui a tenu à remercier tous ses coéquipiers et plus particulièrement Thor Hushovd qui, malgré le maillot jaune, a servi de rampe de lancement.

Alors que tout le monde attendait Mark Cavendish, Tyler Farrar, qui cumulait les places d'honneur sur la Grande Boucle, est sorti de sa boîte pour remporter lundi le sprint de Redon. Un succès de prestige pour le sprinteur américain qui a tenu à remercier tous ses coéquipiers et plus particulièrement Thor Hushovd qui, malgré le maillot jaune, a servi de rampe de lancement. Vous êtes souvent passé tout près de la victoire sur le Tour de France. Cette fois ça y est. Est-ce un soulagement ? Ça fait en effet quelques années que j'essaye de remporter une victoire d'étape. Je suis souvent passé tout près, mais la victoire m'échappait. Cette année, ça m'a souri. C'est en grande partie dû au travail de l'équipe, qui est extraordinaire. Elle l'a montré dimanche lors du contre-la-montre par équipes et encore aujourd'hui (lundi). C'est un grand soulagement, ça nous enlève toute la pression. L'équipe a parfaitement roulé pour préparer ce sprint. Jusqu'à présent, les journalistes pensaient que vous étiez trop gentil, pas assez agressif pour remporter des sprints. Avez-vous ce sentiment ? Je pense surtout que j'ai progressé dans les sprints. Depuis deux ans, on connaissait déjà ma pointe de vitesse, mais je n'étais peut-être pas suffisamment au niveau pour remporter un sprint massif. J'ai beaucoup appris et je continue encore d'apprendre. Mais je le répète, il y a eu un gros travail de l'équipe qui a parfaitement préparé l'arrivée. "Rendre hommage à Wouter" Il y a deux mois, vous avez connu un Giro terrible au cours duquel vous avez perdu votre meilleur ami Wouter Weylandt. Vous pensiez même ne pas participer au Tour de France. Avez-vous pu imaginer être là aujourd'hui ? Ces deux derniers mois ont été horribles avec ce qui s'est passé sur le Giro. Ça a été une période très difficile, mais je me suis dit qu'il fallait que je me remette le plus rapidement possible à la compétition. C'est quelque chose de très spécial, car je voulais profiter d'être sur le Tour pour rendre hommage à Wouter et remporter une étape était la meilleure des façons. Je m'étais bien préparé pour cet objectif. Que représente pour vous le fait de gagner un 4 juillet, le jour de l'indépendance américaine ? Quelque soit le jour, le but était de gagner. Mais là, c'est un peu la cerise sur le gâteau. Quand vous êtes parti ce matin, votre équipe avait le maillot jaune. Avez-vous prévu ce que vous alliez faire ? Le premier objectif était de permettre à Thor (Hushovd) de garder le maillot jaune. Il ne fallait pas qu'il y ait un coureur qui puisse prendre le maillot ou que Thor soit pris dans une chute ou une cassure. C'est assez rare de voir le maillot jaune emmener le sprint pour un autre coureur et je tiens à le remercier pour cela, au même titre que toute l'équipe. Quand le maillot jaune fait cela pour vous, vous n'avez pas intérêt de rater votre sprint.