Fabregas, intégration express

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Michael BALCAEN , modifié à
Le Barça reçoit l'AC Milan mardi soir au Camp Nou, lors de la première journée de Ligue des champions. Une affiche de très haut niveau, pour des Catalans qui restent sur un simple match nul en Liga, sur le terrain de la Real Sociedad (2-2). Et Cesc Fabregas a encore frappé lors de cette rencontre... Le milieu de terrain espagnol débarqué d'Arsenal en août paraît déjà chez lui. Comme s'il n'était jamais parti.

Le Barça reçoit l'AC Milan mardi soir au Camp Nou, lors de la première journée de Ligue des champions. Une affiche de très haut niveau, pour des Catalans qui restent sur un simple match nul en Liga, sur le terrain de la Real Sociedad (2-2). Et Cesc Fabregas a encore frappé lors de cette rencontre... Le milieu de terrain espagnol débarqué d'Arsenal en août paraît déjà chez lui. Comme s'il n'était jamais parti. Un de plus. Au sein de l'équipe du Barça, Cesc Fabregas ne détonne pas, loin de là. Le milieu de terrain international espagnol possède le jeu du Barça dans les gênes. Formé à l'école blaugrana, il a ensuite grandi, sous l'égide d'Arsène Wenger - qu'il remerciera éternellement - au sein des Gunners pour devenir le joueur qu'il est. Mais si Fabregas a immédiatement trouvé ses marques au sein de ce Barça, c'est aussi parce qu'il n'a jamais quitté le tiqui-taqua catalan, qui est aussi la marque de fabrique de la sélection espagnole, avec laquelle il a été champion du monde. Fabregas et le Barça, l'histoire ne date donc pas d'hier. Son transfert aurait même pu se faire plus tôt, sans la farouche volonté d'Arsenal de le conserver le plus longtemps possible. On se souvient de l'image de ses potes Xavi, Puyol et surtout Piqué en train d'essayer de lui mettre de force un maillot blaugrana sur les épaules. Ce n'était qu'une question de temps. Et jamais dans l'histoire de ce club, un transfert n'est apparu aussi évident. Toute l'équipe n'attendait que ça, et l'officialisation a été fêtée comme il se doit. "Je suis tellement content que je dois parfois le dissimuler, rigole Fabregas dans des propos relayés par El Pais. J'ai presque honte, alors je fais le gars sérieux." Humilité et plaisir Ses premiers pas ont généré une grande attente. Il n'a pas déçu. Huit minutes lors d'une Supercoupe d'Espagne sous haute tension, pour goûter à l'ambiance débordante et exécrable des clasicos. Puis il a frappé une première fois, face à Naples lors du Trophée Gamper. Depuis, il enchaîne les buts: face à Porto en Supercoupe d'Europe, contre Villarreal et la Real Sociedad en championnat, sans oublier un doublé avec la Furia contre le Chili en seulement 26 minutes... Fabregas ne se pose pas de question, et profite de la moindre minute. "C'est évident que seuls Xavi, Iniesta, Messi pourraient se fâcher de ne pas tout jouer, avoue-t-il toujours à El Pais. Et si eux ne disent rien... Je leur dois le respect. Et je jouerai quand ce sera mon tour." Mais quand tout le monde l'imagine à 100% intégré dans ce système, il répond: "J'ai l'impression qu'il me reste encore des trucs à apprendre. Il y a des choses que je dois piger dans les mécanismes de l'équipe. Les gens ne voient que les buts, mais moi je vois autre chose. Principalement au niveau défensif." Pour Fabregas, le menu est donc humilité et... plaisir ! "C'est la plus belle chose que j'ai vue dans ma vie. On entend seulement le bruit du ballon. Tac, tac, tac. Je n'avais jamais vu des entraînements de ce niveau." Fabregas n'hésite d'ailleurs pas à désigner Gerard Piqué comme le principal animateur du vestiaire, au sein duquel il ne pouvait qu'être à l'aise. La réception de Milan mardi soir marquera ses premiers pas en blaugrana en Ligue des champions. Une compétition qu'il connaît, pour l'avoir disputée régulièrement avec Arsenal et perdue en finale contre... Barcelone. Il est également revenu au Camp Nou dans la peau du visiteur. Cette fois, c'est bien avec le maillot du Barça sur les épaules qu'il va affronter l'AC Milan. Et vu son rendement actuel, il y a fort à parier qu'il aura son mot à dire.