Euro 2016 : Nancy, c'est non

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avec AFP , modifié à
FOOT - Nancy a renoncé vendredi à accueillir des matches de l'Euro 2016, qu'organisera la France.

Dans une drôle de collusion calendaire, la communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) a annoncé vendredi qu'elle renonçait à accueillir des matches de l'Euro 2016, en France, alors que, quelques heures plus tard, Michel Platini, ancien de l'AS Nancy-Lorraine (ASNL), présidait le tirage au sort de l'Euro 2012.

André Rossinot, le président de la collectivité nancéienne, a annoncé qu'aucun accord n'avait été trouvé avec les entreprises candidates à la rénovation du Stade Marcel-Picot, dont l'aménagement est repoussé sine die. Pour pouvoir prétendre accueillir la compétition, le stade de l'ASNL devait subir des travaux d'agrandissement et de rénovation (passage à 32.000 spectateurs, pose d'un toit), pour un budget total de 82 millions d'euros. La CUGN s'était engagée à financer les travaux à hauteur de 20 millions d'euros, en plus des 8 millions assurés par l'Etat dans le cadre du plan "Grand stade", le reste revenant à des investisseurs privés. Problème, les deux candidats au marché de rénovation, les groupes Vinci et Bouygues, "voulaient davantage d'investissement public", selon André Rossinot.

L'Est de la France déserté

Un système de bail emphytéotique de 99 ans avait même été imaginé, la CUGN s'engageant à verser un loyer mensuel aux investisseurs privés. "On avait mouillé le maillot et imaginé une procédure qui paraissait pertinente. Mais on ne va pas faire miroiter des choses quand on est sûr qu'on ne va pas pouvoir les faire", a expliqué le président de la CUGN. Hervé Féron, le maire de Tomblaine, où est situé le stade,  s'est félicité de ce retrait, estimant que "ce projet était coûteux et inutile".

La sélection du stade Marcel-Picot parmi les neuf stades retenus avait fait beaucoup parler en mai dernier, étant donné l'attachement du président de l'UEFA, Michel Platini, à la région où il est né, et la mise à l'écart d'autres villes comme Toulouse et Saint-Etienne. Finalement, ces deux villes ont été repêchées en juin sur décision de l'UEFA et l'Euro 2016 se tiendra dans dix stades (Saint-Denis, Marseille, Lyon, Paris, Lille, Lens, Bordeaux, Toulouse, Saint-Etienne, Nice).

L'abandon du projet de rénovation de Marcel-Picot est un coup dur pour le club de l'AS Nancy-Lorraine, déjà en difficulté en championnat (18e et premier relégable), mais aussi pour les amateurs de foot de l'Est de la France, écartés de la fête de l'Euro 2016.