Et le troisième sera...

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Régis AUMONT , modifié à
Difficile pour l'heure d'imaginer un coureur autre qu'Alberto Contador ou Andy Schleck capable de gagner le Tour de France 2011. Si les deux grands rivaux affichent la même forme que l'été dernier, alors la concurrence devra certainement se résoudre à viser la troisième place. Et ils sont nombreux à pouvoir en rêver, mais pas Denis Menchov, dont l'équipe Geox n'a pas été invitée. Petite revue d'effectifs des principaux outsiders pour le podium.

Difficile pour l'heure d'imaginer un coureur autre qu'Alberto Contador ou Andy Schleck capable de gagner le Tour de France 2011. Si les deux grands rivaux affichent la même forme que l'été dernier, alors la concurrence devra certainement se résoudre à viser la troisième place. Et ils sont nombreux à pouvoir en rêver, mais pas Denis Menchov, dont l'équipe Geox n'a pas été invitée. Petite revue d'effectifs des principaux outsiders pour le podium. A quelques heures du grand départ, difficile d'imaginer un autre vainqueur qu'Alberto Contador ou Andy Schleck à l'arrivée du Tour de France le 24 juillet. Les deux grands favoris, classés dans cet ordre lors des deux dernières éditions, se sont donné rendez-vous depuis un près d'un an pour remettre au goût du jour leur rivalité sur les routes de la Grande Boucle. Derrière eux, personne n'ose vraiment afficher les ambitions les plus hautes, à l'exception du seul Cadel Evans qui, à 34 ans et après maintes déceptions, continue de s'annoncer comme un possible vainqueur. L'Australien, maillot jaune l'été dernier avant de perdre tout espoir sur les pentes du col de la Madeleine en raison d'un trait de fracture au coude, mènera cette année encore la meute des outsiders, des ambitieux qui, par la force des choses, ont bien du mal à voir au-delà de la dernière marche disponible sur le podium. Evans, beaucoup moins actif que l'an dernier, a opté pour une préparation axée exclusivement sur le Tour de France. Deuxième du Dauphiné où il est apparu dans les temps pour être au pic de sa forme en juillet, le leader de l'équipe BMC affiche des garanties du coureur complet et passe-partout mais semble néanmoins sur la pente déclinante et moins fort en montagne que lors de ses deuxièmes places en 2007 et 2008. Respectivement deuxième en 2004 et 2006 pour l'un, et troisième en 2007 pour l'autre, les vétérans Andreas Klöden et Levi Leipheimer, débarrassés cette année de la présence de Lance Armstrong chez RadioShack, ne doivent pas être oubliés même si la hiérarchie au sein de l'équipe américaine, qui compte également Janez Brajkovic et Christopher Horner, n'est pas clairement définie. Gesink, sérieuse menace L'expérience du Tour, Alexandre Vinokourov l'a aussi. Le Kazakh, qui doit arrêter à la fin de la saison, demeure un candidat sérieux au Top 10. Et il peut, sur un coup de panache, effectuer un rapproché au général. D'autant plus qu'il ne sera pas forcément surveiller comme un véritable prétendant au podium. Ce ne sera pas le cas d'Ivan Basso qui, malgré un début de saison très discret, est souvent cité comme une menace pour le duo Contador-Andy Schleck. Le profil très montagneux de cette 98e édition lui convient bien. Reste à savoir si l'Italien, unique leader de l'équipe Liquigas puisque Vincenzo Nibali a fait l'impasse sur le Tour cette année, a encore les jambes pour suivre les meilleurs. Un qui tient incontestablement la forme c'est Bradley Wiggins. Le Britannique, surprenant 4e à Paris il y a deux ans, vient de remporter le Dauphiné dans lequel il a accompagné les meilleurs grimpeurs. S'il aura toujours du mal à suivre les accélérations fulgurantes des purs grimpeurs, l'ancien pistard, l'un des meilleurs du plateau dans l'exercice du contre-la-montre, peut espérer s'accrocher aux roues dans les cols les plus difficiles et rattraper le temps perdu lors du chrono de Grenoble à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées. Alors que des coureurs comme Samuel Sanchez, quatrième l'an dernier juste derrière Denis Menchov, lequel est absent du fait de la non sélection de la formation Geox, Roman Kreuziger ou Damiano Cunego peuvent envisager de belles choses si les jambes tournent bien, la véritable menace pour les toutes premières places pourrait s'appeler Robert Gesink. Sixième l'an dernier, le jeune coureur de Rabobank s'est préparé exclusivement pour être prêt au mois de juillet. S'il demeure encore un peu tendre en contre-la-montre, le longiligne néerlandais pourrait bien en surprendre plus d'un dans les massifs pyrénéens et alpestres. Comme lui, Jurgen Van den Broeck, révélé l'an dernier avec sa cinquième place, nourrit de grandes ambitions. Enfin, il ne faut pas l'oublier, Frank Schleck, dont le rôle variera selon l'état de forme de son frère cadet, demeure un plausible candidat au podium.