En Claire-obscur

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Par Benoît Conta , modifié à
Alors qu'ils sont englués à la dernière place du classement, les Parisiens affrontent Montpellier, mercredi, dans le cadre de la 9e journée de Division 1. L'occasion de partir à la rencontre de Nicolas Claire, le capitaine du Paris handball. Talentueux demi-centre de 24 ans, ce dernier continue de croire au projet parisien, son club formateur depuis son arrivée en métropole.

Alors qu'ils sont englués à la dernière place du classement, les Parisiens affrontent Montpellier, mercredi, dans le cadre de la 9e journée de Division 1. L'occasion de partir à la rencontre de Nicolas Claire, le capitaine du Paris handball. Talentueux demi-centre de 24 ans, ce dernier continue de croire au projet parisien, son club formateur depuis son arrivée en métropole. Presque un symbole. A lui seul, Nicolas Claire illustre parfaitement le Paris handball actuel. Talentueux, mais souvent inconstant. Désormais capitaine de l'équipe à 24 ans, le demi-centre est un enfant du club, où il est arrivé à l'âge de 17 ans. "J'ai commencé le handball à la Réunion, parce que c'était le sport pratiqué par un peu tout le monde, de ma famille, de mes amis, raconte le Réunionnais, natif de Saint-Denis. Je suis ensuite arrivé en métropole, recruté par Luderce Spincer." Surnommé Bud et désormais directeur du centre de formation, ce dernier est considéré comme le pionnier de la filière réunionnaise en métropole. C'est d'ailleurs lui qui a accueilli un certain Jackson Richardson, en 1989. Quelques années plus tard, Nicolas Claire a donc suivi le même chemin, et passe donc lui aussi sous la coupe de celui qui peut être considéré comme un deuxième père. "Il nous a éduqué, il nous a guidé à notre arrivée, glisse le jeune homme. Il a su être sévère avec moi quand il le fallait, m'aider dans les moments difficiles, c'est grâce à lui si j'en suis là aujourd'hui." La présence de ce mentor explique donc pour beaucoup l'attachement de "Ticlair" à son club. "C'est le club de mes débuts, le club qui m'a fait confiance. C'est ici que j'ai commencé à connaître le monde pro. J'y ai mes attaches", abonde Claire, resté au club lors de la descente du club en D2, en 2009. "On n'arrive pas à expliquer ce qu'il se passe" Un attachement qui s'explique également par les amitiés nées du côté de Coubertin. "On a un super groupe, sourit le dépositaire du jeu. Avec Kevynn (Nyokas), Mathias (Ortega) et quelques jeunes, on traîne souvent ensemble. C'est l'une des raisons pour lesquelles on est resté." Et si Kevynn Nyokas s'en ira du côté de Montpellier en fin de saison, Nicolas Claire ne veut pour l'instant pas entendre parler d'un départ, qu'on peut penser inéluctable si le club ne parvient pas à grimper au classement. "Kevynn a fait des choix, il a choisi de partir. Mais moi je suis bien à Paris. Je n'ai pas l'envie de partir pour l'instant." Conscient d'avoir "un cap à passer cette saison", notamment s'il veut rêver des Bleus, lui qui compte quelques sélections en A', le demi-centre n'arrive pas à expliquer ce qui coince encore à Paris, actuellement dernier du classement. "On n'arrive pas à gagner les matches. On arrive à produire du jeu, on a un effectif de qualité, mais on n'arrive pas à expliquer ce qu'il se passe", regrette-t-il, alors que François Berthier, arrivé cet été, les fait "travailler dur depuis le début de la saison". S'il pense que l'arrivée récente d'Ibrahim Diaw va "apporter un coup de boost", Claire espère surtout que l'équipe va "redresser la barre, car il y a un beau projet à Paris, et on espère tous en faire partie".