Dusautoir: "Enlever cette pression"

  • Copié
Propos recueillis par SYLVAIN LABBE, envoyé spécial , modifié à
La qualification ou l'élimination : le couperet va tomber pour le XV de France samedi, à Wellington, à l'issue d'un dernier match de poule face aux Tonga, qui, prend les allures d'un traquenard pour des Bleus toujours autant en manque de confiance. Un déficit dont Thierry Dusautoir s'avoue le premier conscient, mais que le capitaine tricolore appelle à surmonter par une plus grande prise d'initiative individuelle.

La qualification ou l'élimination : le couperet va tomber pour le XV de France samedi, à Wellington, à l'issue d'un dernier match de poule face aux Tonga, qui, prend les allures d'un traquenard pour des Bleus toujours autant en manque de confiance. Un déficit dont Thierry Dusautoir s'avoue le premier conscient, mais que le capitaine tricolore appelle à surmonter par une plus grande prise d'initiative individuelle. Thierry, certains de vos coéquipiers ont regretté cette semaine le manque d'engouement à l'égard de cette équipe de France. Qu'est-ce qui selon vous pourrait justifier cet engouement ? Le seul fait d'être français justifie déjà qu'on nous supporte. Après, je comprends bien que nos performances, qui n'ont pas été exceptionnelles sur les premiers matches, justifient la critique. Mais ce qu'ils ont peut-être voulu exprimer, c'est que le fait qu'on ne joue pas un rugby plein et qui satisfasse tout le monde ne signifie pas pour autant qu'il existe une guerre dans le groupe. Qu'est-ce qui vous a satisfait personnellement en tant que capitaine dans ces premiers matches ? J'ai été surtout satisfait, peut-être paradoxalement, par notre investissement dans le match face à la Nouvelle-Zélande. C'est toujours notre grand problème, notre constance et notre concentration, qui nous coûtent cher. Ça nous a coûté des matches avec des copies insuffisantes face au Japon et au Canada, et qui nous coûte un match à 40 points face à la Nouvelle-Zélande. Ceci dit, j'ai aimé l'état d'esprit de mes coéquipiers, qui se sont battus jusqu'au bout. C'est vraiment le minimum à avoir quand on rentre sur le terrain et malheureusement, on ne l'a pas toujours eu cette année. Aurélien Rougerie évoquait cette semaine ces coups à jouer sur lesquels l'équipe ne parvenait pas à prendre sa chance. Est-ce que cette prise de risque va intervenir dans votre discours avant un tel match ? Je pense que tout ça vient tout simplement d'un manque de confiance qu'on porte comme un poids. Pour gagner ce match, ce serait bien de se libérer complètement et de jouer notre chance à fond. Si on arrive à faire tout ça, on pourra gagner le match et ce sera d'autant plus intéressant qu'on aura préparé au mieux notre quart de finale. Je vais les encourager à se lâcher, à enlever cette pression qui pèse sur nos épaules et à profiter tout simplement de ce match de rugby.