Dorin: "Plutôt une outsider"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Première médaillée tricolore d'une équipe de France de biathlon euphorique aux JO de Vancouver 2010, Marie Dorin est sereine avant de disputer les Mondiaux 2011 à Khanty-Mansiysk en Russie. Performante en février, avec notamment une troisième place à Fort Kent, la Lyonnaise de 24 ans, qui se considère comme une outsider, espère bousculer la hiérarchie établie.

Première médaillée tricolore d'une équipe de France de biathlon euphorique aux JO de Vancouver 2010, Marie Dorin est sereine avant de disputer les Mondiaux 2011 à Khanty-Mansiysk en Russie. Performante en février, avec notamment une troisième place à Fort Kent, la Lyonnaise de 24 ans, qui se considère comme une outsider, espère bousculer la hiérarchie établie. Comment vous sentez-vous avant ces Mondiaux ? En forme, il faut voir ce que ça donne en compétition, mais au niveau physique, ça va. Votre préparation s'est-elle bien passée ? Oui, ça été surtout de la récupération après les épreuves américaines. Il n'y a pas eu de préparation spécifique car on est rentré il n'y pas si longtemps des Etats-Unis (il y a deux semaines, ndlr). Huit, neuf jours après, on est parti en Russie, donc on n'a pas eu vraiment le temps. Etes-vous satisfaite de votre début de saison ? Oui, plutôt. J'ai commencé doucement comme d'habitude en décembre. Depuis, ça monte progressivement au niveau forme. J'ai eu un peu de mal à être régulière au tir en début de saison. Mais le mois de février s'est très bien passé. J'ai progressé par rapport à l'an dernier, donc je suis très contente. Comment vous y êtes-vous prise pour corriger votre manque de régularité au tir ? Ce n'est pas une question de travailler plus, car on a tous le même volume de travail. Il faut plutôt essayer de refaire des choses qui marchaient, refaire certains exercices. Le tir, c'est avant tout mental. La technique, on l'a tous. On a tous bien travaillé. C'est surtout savoir appuyer au bon moment. Il faut de la fraîcheur, pas trop s'attarder sur les résultats, bien penser à la manière et pas trop à la cible. Je n'ai pas vraiment changé ma manière de m'entraîner. Le problème devait être uniquement mental. C'est peut-être l'enchaînement des courses qui fait qu'on a moins de pression, on prend des habitudes, on aborde cela un peu plus sereinement et cela se ressent sur les résultats. Je ne peux pas vraiment dire pourquoi d'un coup ça va mieux et si ça va continuer. Je vais faire le maximum, mais on ne peut jamais être sûr d'avoir la même réussite. "De quoi faire de belles courses" Quelles sont les conditions à Khanty-Mansiysk ? Il fait un peu froid, mais grand beau avec un peu de vent. C'est bien. La neige est bien dure, du coup elle crisse un peu, mais ça devrait aller. J'imagine que pour vous et l'équipe de France, il y a la volonté de confirmer vos excellents résultats des JO de Vancouver ? Oui, on aimerait tous avoir les mêmes résultats. Il y a un réel potentiel dans cette équipe. Il y a notamment Martin (Fourcade) qui a gagné deux manches de Coupe du monde en janvier et février et qui est régulièrement sur le podium, Marie-Laure (Brunet) qui a aussi des podiums à son actif. On a vraiment de bons éléments, donc il y a de quoi faire de belles courses. Après, ce sont des courses d'un jour, il suffit d'une balle ratée, une forme un peu moins bonne le moment venu et on passe à côté d'une course. On va voir, mais on espère faire de bons résultats. Quelles seront vos principales adversaires ? On retrouve les mêmes qu'en Coupe du monde. Les Allemandes avec Magdalena Neuner, Tora Berger la Norvégienne, Kaisa Makarainen la Finlandaise, les Suédoises aussi qui reviennent fort. Ce sont les dix premières mondiales qu'il faudra battre. Je me sens plutôt comme une outsider, donc je n'ai pas vraiment de pression par rapport à ça. On verra bien...