Djokovic: "Personne n'est imbattable"

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Propos recueillis par Yannick SAGORIN , modifié à
Invaincu cette saison et récent lauréat des Masters 1000 de Madrid et de Rome, Novak Djokovic aborde les Internationaux de France en position de favori. Un honneur qu'il confère volontiers à Rafael Nadal, assurant que personne n'est imbattable sur le circuit. Pour autant, le Serbe paraît sûr de son fait, sûr de son tennis et d'une condition physique qu'il a minutieusement travaillée cette année.

Invaincu cette saison et récent lauréat des Masters 1000 de Madrid et de Rome, Novak Djokovic aborde les Internationaux de France en position de favori. Un honneur qu'il confère volontiers à Rafael Nadal, assurant que personne n'est imbattable sur le circuit. Pour autant, le Serbe paraît sûr de son fait, sûr de son tennis et d'une condition physique qu'il a minutieusement travaillée cette année. Comment vous êtes-vous préparé à ces Internationaux de France ? Je suis arrivé à Paris hier après-midi. J'ai eu un peu de temps libre, autant que possible en tout cas, mais je me sens bien. Je me suis entrainé ici ce matin, et j'y retourne en fin d'après-midi. J'essaye surtout den travailler le fond car je sais que pour tenir cinq sets ici, il faut avoir beaucoup d'énergie et être très endurant. J'ai déjà beaucoup joué cette saison, alors il faut aussi que je sache me ménager. Le fait que vous ayez déjà joué 37 matches cette saison peut-il être un facteur déterminant sur cette quinzaine ? La bonne nouvelle, c'est que je vais jouer chaque tour en deuxième journée, ce qui va me laisser le temps de récupérer. Vous savez, la situation n'est pas inhabituelle pour moi. J'ai déjà été dans cette position: jouer deux semaines d'affilée avant d'attaquer un Grand Chelem. Je suis déjà arrivé sur ce tournoi en ayant beaucoup joué dans la saison par exemple. Donc je sais ce que j'ai à faire. Au niveau de la condition physique, je suis en pleine forme. Je suis certain que je peux gérer au mieux un enchainement de matches de cinq sets. Je suis prêt pour ça. Avez-vous changé quelque chose cette année dans votre préparation physique ? Je n'ai pas eu beaucoup de temps, franchement, pour me préparer en début de saison, parce que l'on a fini la Coupe Davis assez tard. J'ai eu quatre semaines de repos seulement, entre la fin de l'année dernière et le début de cette nouvelle année. J'ai ensuite élaboré un programme avec mon équipe, on a établi un plan de travail. Je me suis constitué une "base physique". Et j'essaye de l'entretenir. La condition physique est ma priorité. Il faut ainsi prendre du temps pour soi quand on n'est pas sur le terrain. Parallèlement, j'ai aussi beaucoup travaillé mon tennis. La semaine de Hopman Cup a également fait partie de ma préparation. Et tout s'est bien passé. Je crois que l'on a bien fait, étant donné les circonstances et les résultats aujourd'hui. Vous avez désormais un vrai team autour de vous... Cela fait partie du puzzle. C'est vrai que j'ai une bonne équipe, au moins quatre personnes qui voyagent avec moi en permanence. Eux, ils se concentrent uniquement sur ma carrière. On se comprend très bien les uns les autres, on sait ce que l'on veut faire ensemble. Chacun fait super bien son boulot. C'est la clef de la réussite. "Ce n'est plus Federer contre Nadal" Il y aura de nouvelles balles cette année à Roland-Garros. Cela peut-il faire la différence ? Oui, je le crois en effet. Ces balles sont bien différentes des balles que nous avions l'an dernier, ici, à Roland Garros. Très différentes également de celles que nous avons eues à Rome et à Madrid. Elles sont très rapides, difficiles à contrôler. Ce sera sans doute un avantage pour les bons serveurs, pour ceux qui frappent fort au service. Mais qui sait ? C'est de la terre battue, ça se joue au meilleur des cinq sets. Il faut surtout compter sur sa condition physique. Sentez-vous un bouleversement de la hiérarchie mondiale à l'heure actuelle ? Cette année, nous avons vu pas mal de nouveaux joueurs sur le circuit ATP. C'est une bonne chose, justement, ces nouvelles entrées. C'est la nouvelle génération de joueurs qui montent, comme Dimitrov ou ce genre de joueurs. On n'a pas vu autant de jeunes depuis trois ou quatre ans. Cela nous manquait justement dans le tennis. Concernant les grandes rivalités, je crois que c'est bon pour notre sport de vivre ce renouvellement. Ce n'est plus Federer contre Nadal. Désormais, il y a aussi Murray et moi, mais aussi d'autres joueurs. Cela fait du bien au tennis. Vous sentez-vous imbattable aujourd'hui ? Non, je ne me sens pas imbattable. Je pense que personne n'est imbattable. Même s'il est vrai que j'ai connu une série incroyable. Depuis quelques semaines, j'essaie de ne pas y penser. J'essaie de ne pas penser à cette série. Je ne sais pas non plus quand elle se terminera, parce que cela arrivera bien un jour. Je ne pense évidemment jamais à la défaite, ce n'est pas ainsi que je me prépare mentalement. J'essaie toujours d'être positif sur le terrain et de prendre chaque match comme il vient. Voilà mon attitude. C'est cette attitude positive qui fonctionne pour moi. Rafael a dit que vous étiez favori du tournoi. Qu'en dites-vous ? Moi je dis que c'est lui le favori !