Diaw revient à Bordeaux !

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Thomas PISSELET , modifié à
Annoncé depuis plusieurs semaines, le retour de Boris Diaw à Bordeaux est désormais officiel. L'ailier fort des Charlotte Bobcats, médaillé d'argent avec l'équipe de France à l'Euro 2011, s'est engagé ce mardi avec les JSA, un club dont il est le président et où il avait joué en 1997-98. Le capitaine des Bleus, 29 ans, évoluera donc en Pro B durant le lock-out.

Annoncé depuis plusieurs semaines, le retour de Boris Diaw à Bordeaux est désormais officiel. L'ailier fort des Charlotte Bobcats, médaillé d'argent avec l'équipe de France à l'Euro 2011, s'est engagé ce mardi avec les JSA, un club dont il est le président et où il avait joué en 1997-98. Le capitaine des Bleus, 29 ans, évoluera donc en Pro B durant le lock-out. On avait beau s'y attendre un peu, le retour de Boris Diaw à Bordeaux reste une vraie surprise. Le capitaine de l'équipe de France, médaillé d'argent avec les Bleus à l'Euro 2011 en Lituanie il y a une dizaine de jours, a choisi de retourner aux JSA, le club qu'il présidait à distance depuis un peu plus d'un an, pendant la durée du lock-out en NBA. L'ailier fort des Charlotte Bobcats (29 ans, 2,03 m) évoluera donc en Pro B au sein d'une équipe dont il avait porté les couleurs durant une saison à l'âge de quinze ans (1997-98). Pour ceux qui ne réaliseraient pas bien, c'est un peu comme si Patrick Vieira avait, à l'époque où il portait le brassard en sélection, décidé d'effectuer une pige à Tours, où il avait joué en jeunes entre 1991 et 1993... Mais ce qui n'est pas envisageable en football l'est en basket, la preuve. La faute - ou grâce, c'est selon - au conflit entre joueurs et propriétaires de franchises qui paralyse la ligue nord-américaine depuis le 1er juillet et a déjà conduit à l'annulation des matches de pré-saison. Malgré les propositions de clubs grecs et espagnols, suite à ses prestations au championnat d'Europe, Boris Diaw a préféré intégrer l'effectif bordelais, dirigé depuis cet été par l'ancien sélectionneur tricolore Claude Bergeaud. Un choix logique, selon lui, puisqu'il est le principal actionnaire des JSA et qu'il en a pris la présidence en juin 2010. "Quand j'ai décidé de m'investir dans le club, c'était pour réussir, s'est-il justifié en conférence de presse. Je me suis posé la question de ce qui était le mieux pour le club et pour moi. C'est une opportunité pour le club." Sportivement, c'est certain. Economiquement aussi. Aligné dès vendredi contre Denain... Car même si l'ancien joueur des Atlanta Hawks et des Phoenix Suns ne s'y retrouvera pas financièrement - il touchera le salaire minimum en Pro B -, sa venue "peut avoir un impact économique sur le club" qu'il espère important. "Les négociations ont été très difficiles, le joueur voulait énormément, mais le président a dit: 'non, ce sera le minimum et puis c'est tout.'", a-t-il ajouté avec le sourire, lui qui porte les deux casquettes. Son arrivée avait été un peu remise en cause ces derniers jours en raison de son assurance, mais "Babac" a trouvé des partenaires pour en assumer le coût. Après Nicolas Batum, qui a signé à Nancy, c'est donc un deuxième international français vice-champion d'Europe qui revient en France le temps que le lock-out soit réglé. D'autres pourraient suivre puisque Tony Parker a déjà dit qu'il désirait jouer à Villeurbanne, club dont il est le vice-président. Reste à savoir comment une équipe comme celle de Bordeaux, promue en Pro B cette saison, rebondira une fois que Boris Diaw retournera aux Etats-Unis. "On l'appelait le couteau-suisse en équipe de France pour sa capacité d'adaptation. Quand il partira, on continuera de jouer pareil et on ne repartira pas de zéro", a répondu Claude Bergeaud. Qui alignera sa nouvelle recrue dès vendredi face à Denain.