Des Canucks canés ?

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L.D. , modifié à
Futur adversaire du XV de France dimanche prochain, le Canada fait son entrée en lice mercredi à Whangarei contre les Tonga. Ce match pourrait bien faciliter ce week-end la tâche des Bleus, qui peuvent s'attendre à retrouver des Canucks usés par cette entrée en matière musclée contre les joueurs du Pacifique. Les conséquences d'un calendrier pas toujours équitable pour toutes les équipes.

Futur adversaire du XV de France dimanche prochain, le Canada fait son entrée en lice mercredi à Whangarei contre les Tonga. Ce match pourrait bien faciliter ce week-end la tâche des Bleus, qui peuvent s'attendre à retrouver des Canucks usés par cette entrée en matière musclée contre les joueurs du Pacifique. Les conséquences d'un calendrier pas toujours équitable pour toutes les équipes. Entre le 9 septembre, date d'ouverture de la Coupe du monde, et le 23 octobre, jour de la finale, 45 jours se seront écoulés. Le temps de caler 48 matches. Pas forcément d'offrir la même protection à toutes les équipes en terme de récupération. Là où les grosses écuries bénéficient au minimum d'un délai de six jours entre deux matches, à l'exception de l'Afrique du Sud qui ne disposera que de cinq jours à la sortie de son match contre les Fidji (le 17) pour préparer le choc face à... la Namibie (le 22), les petites nations du rugby mondial feront elles les frais d'une programmation il est vrai difficilement équitable. L'exemple du Canada n'est pas le moins symptomatique. Comme la Géorgie, la Russie (dont le match n'est programmé que le lendemain) et la Namibie, soit les quatre équipes les plus faibles de chaque groupe, les Canucks ont déjà dû patienter plus que les autres pour faire leur entrée dans la compétition. "Nous savons depuis toujours que nous commencerons ce tournoi tard, balayait dimanche Pat Riordan, le capitaine des Canucks. Le 14 septembre a toujours été notre but. C'est pour la Coupe du monde que nous sommes là, nous avons hâte de commencer et de tout mettre en action." Pire, ils devront remettre ça quatre jours plus tard face à la France. Un enchaînement des plus périlleux pour une équipe canadienne qui ne dispose pas de la profondeur de banc de la Nouvelle-Zélande ou de l'Australie et n'a donc pas le loisir de faire tourner son effectif dans les grandes largeurs. Ça tourne chez les Tongiens Extrêmement ambitieuse dans cette Coupe du monde, l'équipe des Tonga, qui rêve de faire tomber la France lors de la dernière journée pour se qualifier pour les quarts de finale, a elle fait le choix de chambouler son XV de départ face au Canada. "Je pense que notre but est de veiller à ce que tous les joueurs soient en forme et prêts parce que nous avons encore deux matches à jouer et le turnover entre vendredi et mercredi est un peu trop court, s'est justifié Isitolo Maka, le sélectionneur tongien. Tous les joueurs qui étaient sur le banc la semaine passée sont tous titulaires pour mercredi et inversement, certains joueurs titulaires de vendredi sont désormais remplaçants. Autrement dit, nous essayons de faire tourner d'une semaine sur l'autre." Au risque de se faire surprendre par une équipe du Canada contre laquelle la formation du Pacifique accuse un bilan négatif (trois défaites contre deux victoires). "Nous faisons confiance à tous nos joueurs, du premier au trentième, ils sont tous sur le même pied d'égalité. Je ne dirais pas que ce n'est pas notre meilleure équipe, j'ai foi en chacun d'entre eux", insiste l'ancien Toulousain qui ne crie pas victoire trop tôt face au Canada : "Nous avons le plus grand respect pour les joueurs canadiens. Ils ont battu l'équipe des Etats-Unis et cette dernière s'est bien comportée face à l'Irlande. Aucun match n'est facile par conséquent, le match de cette semaine s'annonce très compliqué pour nous." Pas plus que celui qui attend les Canucks dimanche contre la France...