De retour dans le match

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L.D. , modifié à
Tous deux contraints à une escale technique à Recife, Foncia (Desjoyeaux-Gabart) et Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron) ont, dans cet ordre et avec six heures d'intervalle, repris la mer samedi soir. Un arrêt au stand qui a permis à Estella Damm (Ribes-Pella), leader de la flotte, mais aussi Groupe Bel (De Pavant-Audigane), Mapfre (Martinez-Fernandez) et Mirabaud (Wavre-Paret) de passer.

Tous deux contraints à une escale technique à Recife, Foncia (Desjoyeaux-Gabart) et Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron) ont, dans cet ordre et avec six heures d'intervalle, repris la mer samedi soir. Un arrêt au stand qui a permis à Estella Damm (Ribes-Pella), leader de la flotte, mais aussi Groupe Bel (De Pavant-Audigane), Mapfre (Martinez-Fernandez) et Mirabaud (Wavre-Paret) de passer. Ils ne se quittent plus. Après avoir animé la première semaine de course en mer pour se croiser régulièrement en tête de la Barcelona World Race, Michel Desjoyeaux et François Gabart d'un côté, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron de l'autre, se sont retrouvés samedi à Recife. Au point de se croiser à la sortie de la sieste... Deux couples qui ne se sont pourtant pas arrêtés sur la corne orientale de l'Amérique du Sud pour se reposer mais pour réparer leur monture respective. Premier arrivé, vers minuit dans la nuit de vendredi à samedi (heure française), et premier reparti, à 18h55 samedi (heure française), Foncia a repris la mer avec un nez tout neuf. Dix-huit heures auront suffi à l'équipe technique de Mer Agitée (cinq hommes dépêchés sur place) pour sortir le bateau de l'eau, déshumidifier la crash box (pain de mousse à la base de l'étrave pour protéger des chocs) et stratifier l'ensemble avec une bonne couche de tissus en carbone. L'arrêt au stand a été moins long pour Virbac-Paprec 3. Après 15 heures de travail, le temps de changer le rail de grand-voile endommagé, l'ancien leader de la course a quitté le Brésil à 1h15 (heure française), soit un peu plus de cinq heures après Foncia. Au dernier pointage ce dimanche soir, cela se traduit par un débours d'une petite cinquantaine de milles. "Notre arrêt au stand nous oblige à longer les côtes brésiliennes, a expliqué Jean-Pierre Dick. Notre choix est un peu plus limité mais ce n'est pas forcément un mauvais choix. Il peut y avoir des passages à niveau dans un sens comme dans l'autre. Nous avons une position stratégique, un bateau qui va vite et un équipage motivé. L'écart de 277 milles avec le premier (depuis retombé à 269 milles, ndlr) n'est absolument pas rédhibitoire. C'est un nouveau challenge qui se présente à nous et on va le relever." Même son de cloche dans la bouche de François Gabart, loin d'être abattu par ce contretemps : "Aujourd'hui, nous sommes encore dans la course avec un bateau réparé et nickel dans une position qui est loin d'être dramatique. Nous avons le sourire et sommes contents de renaviguer." La chasse à Estrella Damm (Martinez-Fernandez), passé en tête en fin de semaine, est ouverte. Reste à savoir qui des deux « revenants » ou de Groupe Bel (De Pavant-Audigane), plus à l'est de la flotte, reviendra le premier sur le duo espagnol.