De plus en plus flou

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Régis AUMONT , modifié à
Ça a beaucoup bougé, vendredi, sur les routes de la Vuelta. La 13e étape entre Sarria et Ponferrada, qui comptait deux cols de première catégorie, a permis à quelques outsiders de se replacer au classement général, parmi lesquels Daniel Moreno, troisième à l'arrivée et désormais 9e d'un général toujours dominé par Bradley Wiggins. Michael Albasini a lui été le plus rapide des échappés pour offrir une nouvelle victoire à HTC-Highroad. Le week-end devrait être décisif.

Ça a beaucoup bougé, vendredi, sur les routes de la Vuelta. La 13e étape entre Sarria et Ponferrada, qui comptait deux cols de première catégorie, a permis à quelques outsiders de se replacer au classement général, parmi lesquels Daniel Moreno, troisième à l'arrivée et désormais 9e d'un général toujours dominé par Bradley Wiggins. Michael Albasini a lui été le plus rapide des échappés pour offrir une nouvelle victoire à HTC-Highroad. Le week-end devrait être décisif. Avant un week-end que l'on attend décisif pour désigner le futur vainqueur d'un Tour d'Espagne plus indécis que jamais, l'étape dessinée vendredi entre Sarria et Ponferrada avait tout du parfait terrain de jeu pour les baroudeurs. Et ceux-là s'en sont donnés à coeur joie sur un tracé vallonné, comprenant notamment l'Alto de Folgueiras et le Puerto de Ancares, deux cols répertoriés en première catégorie mais placés trop loin de l'arrivée pour espérer une vraie bagarre entre les premiers du classement général. Ainsi ce sont des coureurs en embuscade dans la course au maillot rouge - Moreno (16e), Sorensen (17e), Roche (18e), Seeldraeyers (21e), Nieve (24e), Moncoutié (27e), Sastre (28e) - et d'autres en quête d'un coup d'éclat sur cette 66e Vuelta qui ont déclenché de loin les hostilités. Un groupe de 23 a ainsi faussé compagnie au peloton après quelques kilomètres et est parvenu à lui résister jusqu'au bout. Vainqueur d'étape il y a deux jours, David Moncoutié pointait donc encore son nez aux avant-postes aujourd'hui, le Lotois sentant bien que cette étape était parfaite dans sa quête du maillot de meilleur grimpeur qu'il vise pour la quatrième année consécutive. Le coureur de Cofidis ne s'est pas manqué en récoltant 18 points, suffisant pour déposséder de sa tunique l'Italien Matteo Montaguti. Et comme l'appétit vient en mangeant, il a même tenté sa chance dans les derniers kilomètres pour se débarrasser de ses dix-neuf derniers compagnons d'échappée mais il s'est heurté, comme tous les autres, à la vélocité de Michael Albasini qui n'a laissé le soin à personne de franchir le premier la ligne à Ponferrada. Le Suisse de 30 ans, très habile dans ce genre d'arrivée à plusieurs éléments, n'avait jamais levé les bras dans un grand Tour. Il s'est montré plus rapide qu'Eros Capecchi et que Daniel Moreno pour offrir à HTC-Highroad son deuxième succès d'étape après celui de Tony Martin lors du contre-la-montre de Salamanque. Si ça bagarrait dur à l'avant, les favoris n'ont pas pour autant eu le temps d'observer le paysage vendredi. Déjà parce que quelques coureurs encore à l'affût au classement général avaient flairé le bon coup en s'échappant - Moreno en reprenant 1'39'' est passé de la 16e à la 9e place - mais aussi parce que de manière assez décousue certains d'entre eux ont tenté quelque chose. On pense notamment au surprenant Juan José Cobo Acebo qui a secoué le peloton dans les rampes du Puerto de Ancares alors que son équipier chez Geox, Carlos Sastre, pointait dans l'échappée... Vincenzo Nibali a aussi essayé de semer la zizanie en s'échappant dans la descente de ce même col, mais l'équipe Sky du leader Bradley Wiggins a vite réagi. Du coup les positions entre les grands prétendants sont restées figées. Les arrivées samedi et dimanche aux sommets de la Farrapona et du terrible Angliru se chargeront de faire du ménage. Normalement...