Cyclisme : Astana échappe à une sanction

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avec AFP , modifié à
ANTIDOPAGE - La formation kazakhe était sous la menace d'un retrait de licence après plusieurs cas de dopage.

Vincenzo Nibali, vainqueur sortant du Tour de France, n'a plus de souci à se faire. Son équipe actuelle, Astana, sera bien présente au départ de la prochaine édition de la Grande Boucle, le 4 juillet prochain, à Utrecht, aux Pays-Bas. Un peu à la surprise générale, la commission des licences de l'Union cycliste internationale (UCI), instance indépendante, a en effet décidé de ne pas sanctionner la formation kazakhe, dans le collimateur après plusieurs cas de dopage en fin d'année 2014 (deux chez les pros, deux chez les amateurs et un pour un stagiaire). Astana, dirigée par l'ancien coureur Alexandre Vinokourov (sanctionné pour dopage durant sa carrière), conserve donc sa licence professionnelle et pourra participer à toutes les courses du World Tour, à commencer par la grand-messe française du mois de juillet.

L'UCI tente de sauver la face. La commission, composée de quatre membres indépendants et présidée par le juriste Pierre Zappelli, ancien juge du Tribunal fédéral suisse, n'a pas encore fourni d'explication détaillée à sa décision, mais on peut en lire un aperçu dans le communiqué de l'UCI. L'équipe Astana, qui dépend directement de l'Etat kazakh, s'est ainsi engagée à respecter des mesures spécifiques préconisées par l'Institut des sciences du sport de l'Université de Lausanne (ISSUL). Ce que la formation kazakhe a confirmé dans un communiqué publié en soirée, en promettant de surcroît de "collaborer à la mise en œuvre de nouvelles mesures, au-delà des exigences minimales de l'UCI".

L'instance internationale, désavouée sur cette question puisque c'est elle qui avait demandé le retrait de licence à Astana, a essayé de sauver la face en rappelant que le maintien de la licence pouvait être remis en cause à tout moment. "La commission des licences pourra reprendre la procédure en cas de non-respect d'une ou plusieurs des conditions posées ou en cas de survenance de nouveaux éléments", écrit ainsi l'UCI, dont le président, le Britannique Brian Cookson, avait pourtant rappelé sa fermeté en début de semaine. "On ne peut pas avoir plusieurs cas de dopage dans la même équipe la même année. On ne peut pas laisser ce genre de choses se produire", avait-il insisté. La décision de la commission ressemble à un petit camouflet et laisse évidemment un goût amer : l'UCI avait voulu marquer le coup en sanctionnant une équipe pour son manque de discipline dans la lutte antidopage. Finalement, cela devrait rester comme un coup d'épée dans l'eau.

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