Clermont fait profil bas

  • Copié
LAURENT DUYCK , modifié à
Seule équipe à avoir réussi un sans-faute lors des trois premières journées, Clermont se déplace en leader samedi sur la pelouse du Racing-Métro 92. Un statut dont les Auvergnats ne se gargarisent pas, plus prudents que jamais, à l'image d'Elvis Vermeulen, à l'heure d'affronter "l'équipe la plus en forme du moment", passée tout près de la victoire le week-end dernier à Toulouse et qui récupère Chabal pour l'occasion.

Seule équipe à avoir réussi un sans-faute lors des trois premières journées, Clermont se déplace en leader samedi sur la pelouse du Racing-Métro 92. Un statut dont les Auvergnats ne se gargarisent pas, plus prudents que jamais, à l'image d'Elvis Vermeulen, à l'heure d'affronter "l'équipe la plus en forme du moment", passée tout près de la victoire le week-end dernier à Toulouse et qui récupère Chabal pour l'occasion. Pas dupes les Clermontois... S'ils pointent en tête du Top 14 après trois journées, les champions de France 2010 sont bien conscients d'avoir profité à la fois d'un calendrier favorable, avec deux matches à domicile contre les promus, Lyon (22-13) et Bordeaux-Bègles (34-6), et des malheurs de Toulon (17-0) pour réaliser un sans-faute en ce début de championnat. De son statut de leader, l'ASM n'en fait donc peu de cas. Encore moins à l'heure d'aller s'étalonner à son dauphin, le Racing-Métro 92, "l'équipe la plus en forme du moment" selon Elvis Vermeulen, cité par Rugbynews.fr, capable de tenir la dragée haute au Stade Toulousain le week-end dernier pour ne s'incliner que de très peu (41-36). "C'est l'équipe de ce début de championnat, insiste Vern Cotter, le manager clermontois, sur le site du club auvergnat. Aussi complète que performante qui a beaucoup évolué et mis de la diversité dans sa façon de jouer. Ils sont capables de bien travailler sur les ballons portés, ont des ailiers très efficaces, un milieu de terrain très costaud et le pack le plus lourd et le plus dynamique du championnat." Un pack qui recevra, qui plus est, le renfort en cours de match de Sébastien Chabal, remis de ses douleurs cervicales, quand l'ASM, privée de nombreux joueurs, alignera une troisième ligne expérimentale composée d'Alexandre Audebert, Julien Bardy et Loann Goujon, un espoir issu du centre de formation. L'envie ou la rouste "Pour ces jeunes, c'est une bonne chose. Le travail au centre de formation est efficace. Les jeunes rentrent dans le groupe avec une éthique de travail propre à l'ASM, et ça, c'est encourageant", note Vermeulen, remplaçant samedi à Colombes. Un sacré baptême du feu pour Goujon comme pour Baptiste Hézard, associé en deuxième ligne à Jason White (capitaine pour l'occasion), face à l'une des équipes références du Top 14. "Avec le Racing - et ça a toujours été ça depuis qu'on les joue - c'est un gros défi physique devant", prévient le troisième-ligne international. Mais plus seulement... "Quand il faut fermer le jeu, et être très efficaces devant, ils savent très bien le faire. Mais, et c'est là qu'ils ont extrêmement progressé, ils sont aussi capables d'alterner avec un jeu de mouvement", précise-t-il, soulignant la vitesse de ses Fidjiens, Bobo et Vakatawa. Le danger sera donc partout. Mais Vern Cotter a son idée pour faire déjouer les Franciliens. "Il faudra, dans un premier temps, contrer leur puissance, attaque-t-il. Ensuite que nous soyons capables de mettre en place notre jeu lorsque nous aurons le ballon et que le reste du temps nous soyons capables de défendre efficacement. Si on arrive à se mettre à leur niveau d'intensité, nous aurons peut être quelques ballons de récupération et nous serons susceptibles de rivaliser... par moments." La tâche s'annonce compliquée. Vermeulen n'en doute pas. Mais adresse un dernier message à ses coéquipiers : "Si l'on y va sans envie, on va se prendre une belle rouste." Et pour un leader, même opportuniste, ça ferait tache...