Cheyrou, la vie à Famagouste

© Maxppp
  • Copié
, modifié à
FOOTBALL - Le frère de Benoît évolue désormais à l'Anorthosis Famagouste.

FOOTBALL - Le frère de Benoît évolue désormais à l'Anorthosis Famagouste. Alors que son frère Benoît connaît une saison pleine à l'OM, marquée par une première convocation dans le groupe France, son frère Bruno a, lui, quitté la Ligue 1 cet hiver pour rejoindre l'Anorthosis Famagouste, qui s'était signalé l'an passé, en Ligue des champions, en devenant le premier club chypriote à disputer la phase de poules. La Coupe d'Europe, c'est d'ailleurs ce qui a motivé le plus âgé de la fratrie à rejoindre l'île, partagée en deux, turque au nord et grecque au sud. "J'avais besoin de rester dans le circuit de la compétition, a-t-il confié lundi, dans Europe 1 Foot. Rennes est un très bon club. Mais Frédéric Antonetti a été honnête avec moi. Je n'entrais pas dans ses plans. J'avais envie de repartir à l'étranger (après avoir passé deux saisons à Liverpool, de 2002 à 2004 ndlr). Le but, c'est de disputer la Ligue des champions la saison prochaine." En rejoignant Chypre, Bruno Cheyrou a fait le choix d'un certain exotisme footballistique - même s'il explique que le niveau du haut de tableau est "élevé" - mais aussi politique puisque le club, qui porte le nom d'une ville de la moitié nord et turque, évolue à Larnaca, dans la partie sud et grecque du pays. "Il y a une frontière un peu fictive, vous êtes obligés de vous arrêter. Une fois de l'autre côté (dans la partie nord), on a l'impression d'être dans un autre pays, il y a des drapeaux turcs partout. Je crois que c'est occupé par encore 40 000 militaires turcs." Si l'unité autour de la sélection nationale est faible ("l'accès au stade est parfois gratuit", explique même Cheyrou), les Chypriotes se passionnent pour leurs clubs. "L'Anorthosis est le seul club à Chypre qui possède son propre stade, d'une capacité de 15 000 spectateurs, un vrai stade de foot, et quand il y a des "derbies", comme on dit ici, c'est très très chaud, souligne l'ancien Lillois. Il n'y a que des supporters, c'est vraiment tout le stade qui reprend les chants, ce n'est pas juste derrière une tribune. C'est sûr qu'il n'y a pas 45 000 ou 60 000 personnes comme au Parc des Princes ou au Vélodrome, mais ce sont vraiment de bonnes ambiances." Depuis Larnaca, Buno Cheyrou continue de suivre les résultats du Stade Rennais mais également ceux de son frère, brillant avec l'OM. "J'ai été forcément content qu'il (Raymond Domenech) l'ait appelé (pour le match face à l'Espagne). À un moment, on s'est demandé ce qui se passait. Ne pas être titulaire face à l'Espagne, pourquoi pas ? Il n'y a pas à crier au scandale, après, je pense qu'il aurait été judicieux de le voir, de lui donner sa chance. Il est capable d'apporter un pied gauche à cette équipe de France." En attendant que Benoît apporte son pied gauche aux Bleus, Bruno va tenter d'apporter son expérience à l'Anorthosis, lancé dans une fin de saison qui s'achèvera par un mini-Championnat avec matches aller-retour entre les quatre meilleures équipes.