Chambéry pleure, Lille et le PSG rient

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COUPE - Le "Petit Poucet" a été éliminé. Le tenant du titre et le leader de L1 sont passés.

Le réalisme angevin. Ce que l'on pouvait craindre avant la rencontre s'est réalisé. Le Stade Olympique de Chambéry (SOC) ne sera pas le premier club de niveau 5 à atteindre les demi-finales. Les Savoyards sont tombés (3-0) face à Angers, 11e de Ligue 2, qui a fait parler sa maîtrise des duels et son réalisme. Alors qu'ils étaient plutôt malmenés, les Angevins ont ouvert le score dans le temps supplémentaire de la première période, sur une frappe croisée de Henri Saivet, prêté par Bordeaux. "Je suis très fier de mes joueurs", a réagi l'entraîneur chambérien David Guion , très ému au micro d'Eurosport. "On est sous le coup de la déception, malgré tout. Maintenant, il faut féliciter les Angevins, qui ont été très efficaces, très réalistes." Propulsé au Stade des Alpes, cinq fois plus grand, les Jaunes ont été croqués par des Angevins plus habitués à ce genre d'atmosphère. A lire : Chambéry, c'est fini

Yahia-Bey n'a pas suffi. Isolé en pointe de l'attaque chambérienne, Aïssa Yahia-Bey, animateur au service jeunesse de la ville, s'est une nouvelle fois démultiplié. Il aurait pu être passeur décisif sur la première occasion de la rencontre, à la 23e minute. Mais sa passe lumineuse n'a pu être parfaitement exploitée par Stéphane Chmielinski. Mais jusqu'à la dernière minute, le buteur décisif du match face à Sochaux n'a pas été avare de ses efforts. A l'instar de son équipe, il aura marqué cette édition 2010-11 de la Coupe de France.

Le SCO 42 ans après. Très performant depuis le début de l'année civile, le SCO s'est qualifié mercredi pour le dernier carré de la Coupe de France pour la première fois depuis... 1969, soit 42 ans ! Vainqueurs successifs de Valenciennes, Bordeaux, Strasbourg et donc, de Chambéry, les joueurs du SCO, solides et solidaires, ne l'ont pas volé.

Ce n'est pas tous les jours dimanche. Le dimanche 5 décembre dernier, lors de la 15e journée de championnat, Lille avait battu Lorient 6 à 3. Mercredi soir, il n'y a eu aucun but au Stadium de Villeneuve-d'Ascq et Lille a dû attendre la séance de tirs au but avant de se qualifier (5-3). Des attaquants guère inspirés et un Fabien Audard en état de grâce expliquent en grande partie ce score nul et vierge entre deux équipes qui manquaient de gaz. Ce fut surtout le cas en fin de match pour Lorient, très sévèrement réduit à dix après le rouge brandi devant Bruno Ecuele Manga peu après l'heure de jeu.

La série continue. Comme face à Nantes, au tour précédent, il y a tout juste un mois, le LOSC a eu recours à la séance de tirs au but pour se qualifier. Mickaël Landreau n'a cette fois pas eu à s'employer, ses simples gestes de déconcentration ayant suffi à perturber Arnold Mvuemba, qui a expédié un missile à un mètre du poteau. Et c'est finalement Eden Hazard, trois tirs plus loin, qui a offert aux Lillois leur place dans le dernier carré. Mais son tir au but aurait dû être retiré, l'international belge ayant très nettement stoppé sa course d'élan avant de frapper... Même si la qualification est au bout, Lille a enchaîné face à Lorient un cinquième match sans victoire, et laissé apparaître des talents offensifs émoussés. Une performance pas très rassurante avant d'aller au Vélodrome dimanche. A lire :Lille arrache le dernier billet

Paris en spécialiste. Paris a remporté face à Angers (2-0 a.p.) son 16e match consécutif contre une équipe de Ligue 2 en Coupe de France. Il s'agit également de la 14e demi-finale du club parisien qui a plus que jamais dans le viseur un neuvième titre dans la compétition. Le club de la capitale a toujours aussi soif de Coupe.

Les jeunes pousses parisiennes. A eux deux, ils sont plus jeunes que le capitaine habituel du PSG, Claude Makelele, 38 ans. Eux, ce sont les deux buteurs du PSG, mercredi soir, face au Mans, leader de Ligue 2 : Jean-Christophe Bahebeck, 17 ans, et Neeskens Kebano, 19 ans le 10 mars prochain. Le premier a été adroit sur une frappe au premier poteau consécutive à un corner joué à deux avec Nenê. Le second a été opportuniste sur une offrande de Ceara. Par leur vitesse et leur force de percussion, les deux jeunes du centre de formation ont débloqué la situation d'un match qui avait gentiment ronronné jusqu'à la prolongation, plus échevelée. A lire :Paris, la jeunesse au pouvoir

L'arrêt de Coupet. Titularisé en lieu et place d'Apoula Edel, Grégory Coupet a croqué dans ce quart de finale comme un jeune mort de faim. L'ancien capitaine de l'OL a détourné le penalty d'Idir Ouali, à la 19e minute de jeu. Et, maintenant, Coupet, 38 ans, espère retrouver Nice et Lionel Letizi, 37 ans, en finale au Stade de France...

Le rouge de Camara. Sur l'action amenant le penalty, Zoumana Camara déséquilibre dans la surface Fousseini Cissé. L'arbitre de la rencontre, M. Wilfried Bien, a sifflé le penalty mais mis seulement un carton jaune quand le rouge aurait pu être de mise. L'"homme en jaune" a sans doute considéré que Mamadou Sakho était le dernier défenseur... Ça se discute. Finalement, Camara sera bien exclu mais une heure plus tard après une semelle sur Ouali (78e), tout comme Mamadou Wague, coupable d'avoir stoppé irrégulièrement Nenê (91e).

Le retour de Nenê. Absent contre le Bate Borisov puis contre Toulouse, dimanche, en raison d'une conjonctivite, Nenê a effectué un retour tonitruant, mercredi. Provocateur, comme à son habitude, il a été dans tous les bons coups ou presque, même s'il a parfois cédé à son péché mignon : vouloir marquer à tout prix...