Cavani vanné

  • Copié
Par Yannick SAGORIN , modifié à
Naples-Lazio, telle est l'affiche de la 12e levée de Serie A. Un choc entre deux ambitieux courant après leur glorieux passé, deux clubs qui ont su faire les bons choix ces dernières années pour remonter la pente après une longue traversée du désert. Symboles de ce renouveau, les Cissé et Klose portent haut cette saison les couleurs de la Lazio. Un rôle qu'endossait à merveille Cavani au Napoli lors du précédent exercice...

Naples-Lazio, telle est l'affiche de la 12e levée de Serie A. Un choc entre deux ambitieux courant après leur glorieux passé, deux clubs qui ont su faire les bons choix ces dernières années pour remonter la pente après une longue traversée du désert. Symboles de ce renouveau, les Cissé et Klose portent haut cette saison les couleurs de la Lazio. Un rôle qu'endossait à merveille Cavani au Napoli lors du précédent exercice... "El Matador" a perdu de sa superbe, incontestablement. A l'heure où la Lazio et ses canonniers Miroslav Klose et Djibril Cissé sont attendus à San Paolo (l'Allemand, touché au tibia droit, ne jouera cependant pas), Edinson Cavani pourrait nourrir un certain complexe d'infériorité. Un comble pour celui qui la saison passée avait redoré à lui seul le blason du Napoli, inscrivant pas moins de 33 buts en 45 rencontres de championnat et de coupe d'Europe. Cette saison en effet, le buteur uruguayen peine à s'affirmer sur le front de l'offensive napolitaine. En 12 matches toutes compétitions confondues, Cavani n'a trouvé que six fois le chemin des filets, dont un triplé signé aux dépens de l'AC Milan lors de sa prestation la plus aboutie de l'exercice en cours. Un petit festival qui remonte déjà à deux mois... Ces six dernières journées, l'intéressé n'a ainsi frappé qu'une fois - en vain qui plus est - contre Catane juste avant la dernière trêve internationale en date. Et les résultats de Naples s'en ressentent. Depuis le début de la saison, l'équipe de Walter Mazzarri n'a guère remporté que quatre matches de Serie A, parvenant toutefois à se sublimer quand l'affiche l'exigeait. Outre l'AC Milan, l'Inter et l'Udinese en ont fait les frais. Un paradoxe qui tient beaucoup à l'irrégularité de l'attaquant de la Celeste, lequel participe énormément aux tâches défensives selon son entraîneur et n'est "absolument pas en crise". "Il accomplit toujours un grand travail dans le replacement. C'est un vrai altruiste", ajoute le sélectionneur de l'Uruguay Oscar Tabarez. Dans l'ombre de Suarez et Forlan Sous les drapeaux pourtant, Edinson Cavani est loin d'avoir le rayonnement de ses compatriotes Luis Suarez et Diego Forlan, grands artisans de la conquête de la Copa America en juillet dernier. Blessé toute la compétition durant ou presque, l'enfant de Salto a semble-t-il perdu ses repères en sélection, comme en témoigne sa triste prestation contre la Squadra Azzurra, cette semaine au Stadio Olimpico, alors que les absences de Suarez et Forlan lui ouvraient plus que jamais le champ des possibles. Convoité outre-Manche où des clubs tels que Chelsea et Manchester City lui font les yeux doux, Edinson Cavani reste néanmoins l'un des artificiers les plus attractifs du moment, un attaquant complet capable de renverser le cours d'un match à lui tout seul. Les Romains de la Lazio peuvent en attester, eux qui la saison passée avaient subi la loi du Napoli à San Paolo, 4-3, sur un coup du chapeau de l'Uruguayen. Et ce week-end l'enjeu sera de taille. En cas de revers devant le co-leader actuel de la Serie A, Naples se retrouverait déjà à dix longueurs de son bourreau. "El Matador" serait bien inspiré de ressortir son chapeau...