Canucks ou Bruins ?

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Thomas PISSELET , modifié à
Les finales de la Stanley Cup, qui débutent mercredi soir aux Etats-Unis, opposent Vancouver à Boston. Deux franchises qui n'ont rien gagné depuis des lustres en NHL, les Canucks ayant un palmarès vierge et les Bruins s'étant inclinés cinq fois à ce stade des playoffs depuis 1972. Une page d'histoire va s'écrire.

Les finales de la Stanley Cup, qui débutent mercredi soir aux Etats-Unis, opposent Vancouver à Boston. Deux franchises qui n'ont rien gagné depuis des lustres en NHL, les Canucks ayant un palmarès vierge et les Bruins s'étant inclinés cinq fois à ce stade des playoffs depuis 1972. Une page d'histoire va s'écrire. Tout n'oppose pas forcément Vancouver et Boston. Les deux équipes, qui s'affrontent à partir de mercredi soir lors des finales NHL au meilleur des sept rencontres, ont au moins deux choses en commun: un passé peu glorieux - ou malchanceux, c'est selon - et un parcours en playoffs qui a bien failli se terminer dès le premier tour, franchi au bout du match 7. Deux caractéristiques qui rendront forcément le vainqueur de cette Stanley Cup 2011 un peu spécial. Les Canucks, leaders de la conférence Ouest à l'issue de la saison régulière, n'ont jamais remporté le moindre titre depuis leur entrée dans la ligue nord-américaine en 1970. "Aller en finale est un rêve qui devient réalité, salive sur NHL.com le défenseur canadien Kevin Bieksa, auteur du but de la qualification contre les San Jose Sharks lors d'un match 5 conclu après deux prolongations. Nous avons une super opportunité face à nous." Vancouver l'avait déjà eu, cette opportunité. C'était en 1994 mais à l'époque, les New York Rangers avaient eu les nerfs plus solides (4-3). Dix-sept ans plus tard, les hommes d'Alain Vigneault espèrent donc inscrire leur nom au palmarès pour la première fois. Si les frères Sedin, Henrik et Daniel, sont performants, et que Roberto Luongo est à son meilleur niveau dans sa cage, les Canucks ont toutes leurs chances. Surtout qu'ils vont enfin récupérer leur centre Manny Malhotra, touché à l'oeil au mois de mars. Mais voilà, l'expérience de ce genre de rendez-vous ne se maîtrise pas. Boston maudit depuis 1972 L'avantage pour la franchise canadienne, qui ouvrira la série sur sa glace, est que ces Bruins-là n'ont pas beaucoup plus de bouteille. Depuis son dernier sacre en 1972, Boston a perdu les cinq finales auxquelles il a participées (1974, 1977, 1978, 1988, 1990). Bien sûr, il y a prescription, depuis. Mais dans l'histoire du sport américain, l'histoire bégaye bien souvent. Et la lose se transmet parfois de génération en génération. "On n'est pas allé en finale depuis longtemps mais ça s'arrête là, assure l'ailier droit Nathan Horton, qui n'en fait donc pas un complexe. On a vraiment un bon groupe, les gars se font confiance et prennent du plaisir ensemble." Suffisant pour faire la différence ? Peut-être pas. Mais les joueurs de Claude Julien ont d'autres arguments, notamment un goalie en état de grâce dans ces playoffs, Tim Thomas affichant 92,9% d'arrêts en moyenne et une défense, guidée par le robuste Zdeno Chara, qui peut réduire l'influence des avants adverses. C'est peut-être offensivement, surtout en supériorité numérique, que leurs lacunes sont les plus visibles. Autre facteur important qui pourrait la désavantager, la franchise du Massachussetts, troisième à l'Est, s'est qualifiée en sept matches face au Tampa Bay Lightning. A ce stade-là de la saison, avoir cent rencontres dans les jambes peut constituer un handicap. Mais les Canucks peuvent en dire autant...