Canayer: "Ne jamais se plaindre"

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Benoît Conta , modifié à
Sérieusement chahuté face à Nîmes, mercredi, Montpellier affronte Szeged, dimanche, en match en retard de la 6e journée de la Ligue des champions, avant de retrouver Chambéry, jeudi prochain. Désormais privé de William Accambray, blessé, Patrice Canayer espère bien puiser dans les dernières réserves de son équipe, pour terminer l'année avec deux succès.

Sérieusement chahuté face à Nîmes, mercredi, Montpellier affronte Szeged, dimanche, en match en retard de la 6e journée de la Ligue des champions, avant de retrouver Chambéry, jeudi prochain. Désormais privé de William Accambray, blessé, Patrice Canayer espère bien puiser dans les dernières réserves de son équipe, pour terminer l'année avec deux succès. Patrice, vous avez déjà disputé 23 matches depuis le mois de septembre, le rythme ne devient-il pas trop insoutenable ? C'est dur. Mais ce n'est pas dur que pour nous. On est désormais dans le sprint final. C'est normal que l'on commence à avoir les jambes lourdes, car on donne beaucoup. Mais toutes les équipes sont dans le même cas, donc il faut mobiliser l'énergie qu'il nous reste sur les deux derniers matches qu'il nous reste, et ce dès dimanche, face à Szeged. On a pu voir face à Nîmes, mercredi, que ça a failli ne pas passer. Êtes-vous inquiet pour Szeged ? Chaque match a sa vérité. Ça a failli ne pas passer, mais c'est passé. Je ne suis donc pas inquiet, mais je suis vigilent car je sais qu'on est un peu fatigués, un peu usés. Mais les autres équipes aussi. Nîmes était plus frais que nous, ils avaient dix jours pour bien se préparer. Le match de Szeged sera un autre match, et c'est un beau défi. On va se préparer pour gagner ce match-là. Vous venez de perdre William Accambray sur blessure, est-ce un gros coup dur ? C'est surtout un coup dur pour lui. Il aurait préféré être présent parmi nous pour jouer ces matches. C'est difficile pour un joueur quand il est blessé. On va se mobiliser. On sait que c'est une absence qui va peser, mais on a suffisamment de ressources physiques, techniques et mentales pour pouvoir faire sans lui. Maintenant, on aurait dû se passer de lui pour deux mois avec beaucoup de matches, ça aurait été difficile, mais là il y a deux matches à tenir, et il faut le faire. On a, à Montpellier, suffisamment de bons joueurs pour ne pas passer notre temps à pleurer sur les absents. " Les remplaçants n'ont pas toujours amené ce qu'ils auraient dû amener" On a pu voir Mladen Bojinovic prendre ses responsabilités récemment, est-ce rassurant ? Mladen fait partie des joueurs importants de notre effectif. Il a peut-être un peu moins joué à certains moments de la saison. Il a eu une fraîcheur que certains n'ont pas. C'est très bien comme ça. Chaque joueur a son rôle, chaque joueur a son utilité. Il faut que chacun à un moment donné de la saison, soit présent et donne ce qu'il doit donner au collectif. Au final, quand on voit l'effectif qui s'amenuise, est-ce que ça ne tord pas le cou aux idées selon lesquelles l'effectif de Montpellier est sans fin ? Ça c'est une fable. Aujourd'hui on a 14 joueurs professionnels, et je déplore même que les remplaçants n'ont pas toujours amené ce qu'ils auraient dû amener. Ils auraient pu être un peu plus performants. Mais voilà, on a l'équipe que l'on a, avec les moyens que l'on a. On essaye de faire au mieux avec les moyens dont on dispose. Et l'idée c'est de ne jamais se plaindre par rapport à ça. Aujourd'hui on a des joueurs absents, mais aussi des joueurs présents sur lesquels on compte pour être performants dimanche. Vous avez perdu au match aller à Szeged, y a-t-il un désir de revanche ? Chacun construit sa motivation comme il a envie de la construire. Moi, je préfère me dire qu'une victoire face à Szeged nous assurerait quasiment une place en huitièmes de finale de la Ligue des champions, et ça suffit très largement à ma motivation. " Montpellier, en matière de haut niveau, est précurseur" Vous jouez à l'Arena, les joueurs ne manquent-ils par de repères dans cette salle, par rapport à Bougnol ? Non pas du tout. Pour moi, il n'y a pas de différences entre un match à l'Arena ou ailleurs. Si on commence à parler de ce genre de choses, ça veut dire qu'on n'est pas une grande équipe. Une grande équipe est capable de s'exprimer partout. Je ne suis pas du tout dans ce type d'analyse. Aujourd'hui, on est capable d'aller gagner à Kiel, à Hambourg, à Löwen. Aujourd'hui par contre la notion de match à domicile ou à l'extérieur est beaucoup moins forte que par le passé. Ça c'est une réalité objective. Que vous jouiez à l'Arena, à Bougnol ou à ailleurs, si vous êtes bons, vous gagnez les matches. Ça c'est une vraie réalité tangible. Le reste, ça sert à écrire de belles histoires. Pour finir, un mot sur le Mondial 2017 en France... C'est la bonne nouvelle. Je pense que le handball français se porte bien même sans ça, mais ça va contribuer à donner une dimension supplémentaire à notre discipline, et ça c'est très très bien. En plus, je pense que Montpellier devrait obtenir des matches. Je suis heureux que Montpellier ait des matches. C'est super pour le handball français, mais il ne faut pas oublier que si on en est là c'est parce qu'il y a des villes comme Montpellier qui apportent au handball français. Notamment avec la construction d'une salle comme l'Arena, car la seule Arena qui est sortie de terre pour le moment est à Montpellier. Une fois de plus en la matière, Montpellier a été précurseur, et ça c'est très très bien pour l'image de notre ville. Montpellier est donc une nouvelle fois à la pointe... Je crois que Montpellier, en matière de haut niveau, est précurseur. On peut le voir les résultats du foot, du rugby, du handball. Montpellier est une agglomération très sportive, avec des gens qui croient dans les valeurs du sport, et qui n'hésitent pas à investir dans ces valeurs. Je pense que Montpellier est une ville leader en France par rapport à sa politique sportive. Je trouve que c'est une excellente chose qu'on obtienne désormais de ce retour sur investissement, de par les résultats et les infrastructures.