Biarritz, un destin à forcer

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L.D. , modifié à
Finaliste malheureux en 2010, le Biarritz Olympique a toujours son destin entre les mains à l'aube de la sixième et dernière journée de la phase de poules. En gagnant contre Bath, les Basques assureraient leur billet pour les quarts de finale de la H-Cup. Mieux, en prenant le point de bonus offensif contre les Anglais, ils auraient de bonnes chances de recevoir en quarts de finale à Anoeta.

Finaliste malheureux en 2010, le Biarritz Olympique a toujours son destin entre les mains à l'aube de la sixième et dernière journée de la phase de poules. En gagnant contre Bath, les Basques assureraient leur billet pour les quarts de finale de la H-Cup. Mieux, en prenant le point de bonus offensif contre les Anglais, ils auraient de bonnes chances de recevoir en quarts de finale à Anoeta. Dimanche dernier, au soir de la cinquième journée, Jack Isaac avait fait ses comptes. "On sait que l'on a toujours la possibilité de jouer le quart de finale à domicile à Anoeta en terminant dans les quatre meilleurs premiers. Mais ça veut dire aussi qu'il faut prendre le maximum de points, marquer quatre essais face à Bath, un adversaire redoutable", confiait l'entraîneur des arrières du BO dans les colonnes du Sud Ouest. La feuille de route est tracée. Mais n'a rien d'une sinécure. "Si faire le boulot, c'est mettre quatre essais à Bath, ça va être très dur", sourit Benoît August, le talonneur biarrot. "On connaît les Anglais, ils ne lâchent rien. On a gagné chez eux, ils auront à coeur de prendre leur revanche." Samedi, le Biarritz Olympique sera soumis à une équation à plusieurs inconnues. Gagner face à Bath lors de la sixième et dernière journée de la phase de poules suffira-t-il pour terminer en tête du groupe A ? Probablement pas puisque l'Ulster, qui compte le même nombre de points que le BO (17), se déplace dans le même temps en Italie pour y défier Aironi. Prendre le point de bonus offensif face aux Anglais assurerait-il au club basque un quart de finale à domicile, donc délocalisé à Anoeta à San Sebastian ? C'est probable mais Northampton, le Leinster, Perpignan, Toulouse ou encore Toulon convoitent aussi une place parmi les quatre meilleurs premiers de poules. Marconnet prudent Si cette quête du bonus offensif a rythmé la semaine biarrote, l'expérimenté Sylvain Marconnet, une qualité qui lui a permis de retrouver le groupe France pour le Tournoi des VI Nations, se veut prudent. "Ne soyons pas trop gourmands, ne mettons pas la charrue avant les boeufs. Il faut d'abord s'imposer. Si on peut, mettre le bonus. Après, si la chance nous sourit, on aura le droit d'aller en Espagne", confie le pilier international sur le site du club. Et l'homme aux 80 sélections sous le maillot du XV de France, qui se souvient d'un match accroché face à ses mêmes Anglais la saison dernière avec le Stade Français (15-13) alors que ces derniers étaient dans la même situation, de démonter l'idée que Bath, déjà éliminé de la compétition et sans espoir d'être reversé en Challenge européen, se déplacera au Pays Basque sans conviction. "Les Anglo-Saxons ne connaissent pas les matches sans enjeu. Pour eux, enfiler un maillot, c'est pour s'imposer. Il faut rester prudent", insiste Marconnet qui, à bientôt 35 ans, enchaîne les matches (16 en Top 14, quatre en H-Cup). Pour s'être incliné en Italie lors de la deuxième journée, voilà le BO face à son "match certainement le plus important depuis le début de la saison" comme le qualifie Marconnet. "Avec cette défaite à Aironi, on ne s'est pas facilité le chemin mais on est toujours là, reconnaît-il. Mais on a notre destin en mains. On peut encore prétendre accueillir ce quart à Anoeta, ce qui était l'objectif initial. C'est un match d'une extrême importance." Qui peut, ou non, en appeler d'autres...