Biarritz, les fêtes au fond...

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Par Axel Capron , modifié à
En déplacement à Paris vendredi soir pour le compte de la 13e journée du Top 14, Biarritz n'aura pas réussi à «se remettre la tête à l'endroit». Victime d'une première période complètement ratée, la formation basque a logiquement chuté face à un Stade Français qui n'a pas forcé son talent (23-10). Bons derniers avec six points de retard (et un match de plus!) sur le 12e, le BO est au plus mal...

En déplacement à Paris vendredi soir pour le compte de la 13e journée du Top 14, Biarritz n'aura pas réussi à «se remettre la tête à l'endroit». Victime d'une première période complètement ratée, la formation basque a logiquement chuté face à un Stade Français qui n'a pas forcé son talent (23-10). Bons derniers avec six points de retard (et un match de plus!) sur le 12e, le BO est au plus mal... "On se ment, on se dit qu'on vient faire un coup, mais on n'en est pas capables". Pour son retour à Paris où il aura passé "treize saisons formidables", Sylvain Marconnet ne se voile pas la face: cette neuvième défaite de la saison, en treize matches, enfonce un peu plus un BO qui, journée après journée, entrevoit l'impensable il y a peu, la Pro D2. Lanterne rouge du Top 14, Biarritz compte à mi-parcours six points de retard sur le 12e, Bordeaux-Bègles, qui a joué un match en moins. "C'est dur, c'est le sport, mais il faut une remise en question, poursuit le pilier international au micro de Rugby+. Le club est en danger, on n'y arrivera pas avec cet état d'esprit. Soit on abdique, soit on se bat." L'intéressé choisit bien évidemment la seconde solution, mais entre vouloir et pouvoir, il y a une immense marge pour ce groupe basque qui, vendredi, sous les bourrasques de pluie tombées sur un Charléty bien triste, est apparu sans âme, semblant accepter le destin qui l'attendait, la défaite. La première mi-temps biarrote aura été en cela édifiante, le BO choisissant d'attaquer le match face au vent, comme s'il se résignait d'entrée à courir après le score. Les Parisiens en profitent pour prendre d'entrée possession du camp adverse et l'avantage au score grâce à deux pénalités de Dupuy, la première après une faute dans un ruck (3-0, 11e), la seconde consécutive à une relance hasardeuse dans ses 22 de l'arrière biarrot, Haylett-Petty (6-0, 13e). Le BO ne met quasiment jamais les pieds dans les quarante mètres du Stade qui poursuit son cavalier seul sous la forme d'un premier essai signé Papé, au relais d'une passe de Warwick, après plusieurs temps de jeu (13-0, 20e), soit le deuxième essai en deux matches de Top 14 pour le deuxième ligne international, buteur au Stade de France face au Racing. Dupuy ajoute trois points supplémentaires après un plaquage sans ballon de Carizza sur Roncero (16-0, 27e) et voilà le BO fanny à la pause, sanctionné d'une absence totale des débats lors de ces quarante minutes initiales. Un espoir de courte durée On espère que la soufflante à la pause aura été au niveau des carences basques, toujours est-il qu'il faut moins de deux minutes aux visiteurs pour inscrire leurs premiers points de la partie au retour des vestiaires sur une pénalité de Peyrelongue, sanctionnant une faute de Parisse (16-3, 42e). Mais l'espoir de retour est presque aussi vite douché, lorsque Contemponi inscrit le deuxième essai parisien du match, relayant une belle percée du talonneur De Malmanche (23-3, 47e). Dès lors, le BO, au sein duquel Yachvili entre en jeu pour son premier match de Top 14 de la saison, tente d'arracher le point de bonus défensif, encouragé par la sortie pour dix minutes de Parisse (49e). Les hommes de Patrice Lagisquet en profitent pour inscrire l'essai de l'honneur après une «penaltouche», par Van Staden, au relais d'une percée de Faure (23-10, 58e). Malheureusement pour les Basques, à leur tour réduits à quatorze après un coup d'épaule de Gomez Kodela sur Contemponi alors que ce dernier n'avait pas le ballon (65e), ce sera tout, en tout cas bien trop peu pour s'extraire du marasme quotidien dans lequel est plongé ce triste BO depuis le début de la saison. Plus dure sera la chute...