Benzema, le chaud et le froid

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Peu en vue, comme tous ses coéquipiers, en première période, Karim Benzema a débloqué la situation en deux temps pour l'équipe de France face au Brésil, en obtenant l'expulsion d'Hernanes en fin de première période, puis en ouvrant la marque au retour des vestiaires. Autre satisfaction de cette soirée brésilienne, le match très réussi de Philippe Mexès en défense centrale.

Peu en vue, comme tous ses coéquipiers, en première période, Karim Benzema a débloqué la situation en deux temps pour l'équipe de France face au Brésil, en obtenant l'expulsion d'Hernanes en fin de première période, puis en ouvrant la marque au retour des vestiaires. Autre satisfaction de cette soirée brésilienne, le match très réussi de Philippe Mexès en défense centrale. Karim BENZEMA: 6,5 Dans la droite lignée de ses dernières prestations avec le Real Madrid, quand José Mourinho daigne lui offrir du temps de jeu, l'ancien Lyonnais a soufflé le chaud et le froid dans cette rencontre. Ou plutôt le froid avant le chaud. Un face-à-face d'entrée avec Julio Cesar perdu, la faute à une frappe trop croisée, aurait pu lui faire baisser la tête (9e). Mais le Madrilène s'est accroché, a provoqué l'expulsion d'Hernanes (40e) et, après une nouvelle occasion ratée au retour des vestiaires (48e), a fini par trouver le chemin du but sur un service de Ménez (55e). Derrière, le buteur tricolore, désormais à 12 réalisations en 24 matches, a eu deux belles opportunités de doubler la mise mais s'est heurté à Julio Cesar (56e et 61e). Très actif par la suite, le Madrilène a été remplacé sous les applaudissements du Stade de France par Kévin Gameiro (86e). -------------------------------------------------------- Hugo LLORIS: 5,5 Il aurait pu s'attendre à un match compliqué face aux artistes brésiliens. Il n'a eu finalement qu'une sortie à effectuer en toute fin de match devant Hulk qui avait trop poussé son ballon (89e). Si on peut lui faire un reproche: les relances au pied du gardien lyonnais n'ont pas été toujours judicieuses. Malheureusement, une mauvaise habitude... Bacary SAGNA: 5,5 Il avait dans son couloir gauche un client en la personne de Robinho, le capitaine brésilien. Après un début de match compliqué, surtout dans la relance, le latéral droit d'Arsenal a fermé son couloir avec autorité. Le Gunner aurait pu se montrer plus entreprenant sur les phases offensives en seconde période quand le Brésil était réduit à dix. Philippe MEXES: 7 Fidèle au poste depuis l'arrivée de Laurent Blanc, le défenseur romain commence à s'installer comme un véritable patron de la défense des Bleus. Tranchant dans ses interventions sur l'homme, moins sur ses relances, notamment en première période face au pressing haut du Brésil. Décisif face à Pato avant la pause (40e), l'ancien Auxerrois s'est même autorisé quelques petits grigris dignes des Brésiliens. Toujours aussi autoritaire au retour des vestiaires, il a encore haussé son niveau, montant quelques ballons propres et assurant enfin ses relances. L'un de ses meilleurs matches sous le maillot tricolore. Adil RAMI: 6 Sa dimension physique n'est pas toujours un atout, surtout face à la vitesse des Brésiliens. Pris en début de match dans les uns contre uns, offrant deux frappes brésiliennes heureusement non cadrées, le Lillois s'est bien repris, imposant sa force athlétique à ses adversaires. S'il n'a pas dégagé la même assurance sur son partenaire de la charnière, il s'affirme comme un bon complément de Mexès. Eric ABIDAL: 5 Son match contre l'Angleterre lui avait valu les compliments de Laurent Blanc et l'honneur d'affronter le Brésil. Défensivement, le Barcelonais a fait son match. Offensivement, on l'a très peu vu. Mais face à Daniel Alves, son partenaire au Barça, le latéral gauche des Bleus avait peut-être pour consigne de bétonner son couloir. Alou DIARRA: 5,5 Une nouvelle fois promu capitaine, le Bordelais a peiné, comme tous ses coéquipiers, pour se faire respecter au milieu du terrain en première période. Pas aidé par son coéquipier de l'entrejeu, il a néanmoins assuré son rôle de piston devant la défense. Beaucoup plus en vue en seconde période quand la France évoluait à 11 contre 10. Yann M'VILA: 4 Peu en vue ces dernières semaines avec le Stade Rennais, le jeune milieu de terrain n'a pas profité de ce match de prestige pour retrouver la lumière. Face à la technique brésilienne, le Rennais a vite été dépassé, incapable de tenir le ballon ou de le ressortir proprement comme il en avait pris l'habitude en équipe de France. Il a été le premier à sortir, remplacé à l'heure de jeu par Abou Diaby que l'on a vu plus actif et plus porté vers l'offensive, dans une équipe qui jouait il est vrai en supériorité numérique. Jérémy MENEZ: 5 En grande difficulté en première période. Dépassé par le pressing brésilien, le Romain a touché très peu de ballons. Et les rares qu'il a eus à négocier, il les a perdus à vouloir trop en faire. Inefficace sur ses replis défensifs, il a profité de la supériorité numérique tricolore pour prendre confiance. Le résultat a finalement été à la hauteur de son talent avec cette percée sur le côté droit et ce centre décisif à l'adresse de Benzema (55e). Une action de classe malheureusement isolée avant sa sortie à la 69e minute, remplacé par Loïc Rémy. Le Marseillais a eu une occasion de se montrer, sur une accélération côté droit suivie d'un centre que Gameiro n'a pas pu couper. Yoann GOURCUFF: 5 Laurent Blanc lui a tendu la main alors qu'il peine à retrouver son niveau de jeu avec Lyon. A l'exception d'une superbe remise en première intention en début de match pour Benzema (9e), le meneur de jeu des Gones a été étouffé en première période par le pressing brésilien. Mais l'ancien Bordelais a continué à se battre, tentant sa chance comme il en a l'habitude (53e) ou s'arrachant de la tête pour offrir une occasion de but à Benzema (56e). Sorti sous les sifflets en fin de match et remplacé par Yohan Cabaye (86e). Encore loin du Gourcuff de 2009. Florent MALOUDA: 5,5 Comme son pendant sur l'aile droite, il a perdu beaucoup de ballons en première période et n'a pas réussi à faire remonter le bloc tricolore. Quand les Bleus ont commencé à tenir le ballon en seconde période à 11 contre 10, son entente avec Benzema a permis d'accélérer le jeu. Il aurait mérité de jouer un peu plus près de la surface adverse pour se montrer plus dangereux.