Baugé dans la lignée

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ERIC DELTOUR , modifié à
Enorme Grégory Baugé qui ce vendredi, à Apledoorn, aux Pays-Bas, a conquis un 3e titre mondial dans l'épreuve de vitesse en ne laissant aucune chance en finale au Britannique Jason Kenny, dominé en deux manches sèches et implacables de la part du Français. Et le Tricolore d'égaler du même coup au palmarès son entraîneur Florian Rousseau, sacré en 1996, 1997 et 1998.

Enorme Grégory Baugé qui ce vendredi, à Apledoorn, aux Pays-Bas, a conquis un 3e titre mondial dans l'épreuve de vitesse en ne laissant aucune chance en finale au Britannique Jason Kenny, dominé en deux manches sèches et implacables de la part du Français. Et le Tricolore d'égaler du même coup au palmarès son entraîneur Florian Rousseau, sacré en 1996, 1997 et 1998. Rien ne pouvait lui arriver. Arrivé à un tel niveau de maîtrise, Grégory Baugé s'est envolé littéralement sur ce vélodrome d'Apledoorn pour coiffer cette troisième couronne mondiale consécutive de la vitesse individuelle. Le Français entretient une tradition tricolore jamais démentie en rejoignant celui qui au quotidien lui prodigue ses lumières. Florian Rousseau, titré en 1996, 1997 et 1998, a façonné un digne successeur. "Chaque championnat du monde, je le prends comme un nouveau combat, c'est ce qui m'entraîne à être le meilleur et à le rester", commente le nouveau triple champion du monde. Il y avait quelque chose d'implacable dans cette Marseillaise jouée ce vendredi, aux Pays-Bas, tant Baugé aura survolé son sujet. Crédité seulement du 4e chrono en qualification, le Guadeloupéen va se déchaîner car, comme il le dit, un 200m de qualification et des matches de sprint, ça n'a rien à voir. Dans ces duels d'homme à homme, le Tricolore excelle et son compatriote, Mickaël Bourgain, qui échouera finalement au pied du podium (voir par ailleurs), sera le premier à en faire les frais en demi-finales. Avant que Baugé ne porte l'estocade finale aux dépens, non pas de Chris Hoy, mais de l'autre Britannique, Jason Kenny. Et maintenant l'or olympique... Deux manches sèches et pas l'ombre d'un doute sur la supériorité du Français qui ne fera qu'une bouchée du vice-champion olympique à chaque fois devancé de plus d'une longueur ! Un état de grâce et pour Baugé une nouvelle médaille d'or cette semaine après celle décrochée avec ses coéquipiers de l'équipe de France en tant que premier relayeur de la vitesse mercredi, qui complète une collection désormais riche de huit titres mondiaux (3 en individuel, 5 en vitesse par équipes). Incontestable titulaire du seul billet délivré par nation pour l'échéance olympique, le Cristolien n'a désormais en ligne de mire que Londres 2012, qui doit lui permettre de devenir l'égal de Rousseau pour de bon avec l'espoir d'un premier or aux Jeux. En attendant, l'équipe de France, deuxième au tableau des médailles, fait ses comptes, riche de cinq médailles, dont deux en or. Quelques minutes plus tôt, Morgan Kneisky, après sa troisième place du scratch, avait conquis son deuxième bronze de la semaine dans la course aux points pour s'installer avec cette troisième médaille mondiale (or du scratch en 2009, ndlr) à seulement 23 ans en tant que costaud des épreuves d'endurance.