Avec Dortmund, pas de suspense

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Thomas SINIECKI , modifié à
En l'emportant à Leverkusen (3-1) en ouverture de la 18e journée de Bundesliga, le Borussia Dortmund a peut-être déjà mis fin au championnat d'Allemagne. En débutant l'année 2011 de la même façon qu'ils ont achevé 2010, c'est-à-dire en gagnant, les hommes de Jürgen Klopp comptent (provisoirement ?) 13 points d'avance sur leurs dauphins.

En l'emportant à Leverkusen (3-1) en ouverture de la 18e journée de Bundesliga, le Borussia Dortmund a peut-être déjà mis fin au championnat d'Allemagne. En débutant l'année 2011 de la même façon qu'ils ont achevé 2010, c'est-à-dire en gagnant, les hommes de Jürgen Klopp comptent (provisoirement ?) 13 points d'avance sur leurs dauphins. En plus de savoir jouer, Dortmund sait aussi tuer ses matches sans forcément faire le spectacle. Et lorsque le Borussia applique ce précepte lors d'un choc au sommet, la concurrence en prend un sacré coup. Leverkusen, troisième à dix points des joueurs de la Ruhr au coup d'envoi, aurait pu relancer un semblant de suspense sur la Bundesliga en cas de victoire. Au lieu de quoi, la défaite du Bayer (1-3) ne souffre pas vraiment de contestation. Pourtant, les hommes de Jupp Heynckes ont tenu la dragée haute au Borussia dans le jeu. Mais trois erreurs défensives, plus ou moins importantes, ont précipité leur perte et Dortmund compte maintenant 13 points d'avance sur ses dauphins, en attendant la performance de Mayence samedi à Stuttgart. Un gouffre, alors que les fans de football allemand espéraient peut-être un resserrement des valeurs pour 2011. Dès le premier match de l'année civile, Dortmund vient de faire un nouveau pas vers le titre de champion, déjà, en écartant quasi définitivement un de ses derniers concurrents. Pourtant, toute la BayArena y croyait, portée par l'air de Star Wars au moment de l'entrée des deux équipes sur le terrain. Moins qu'une guerre des étoiles, ce match n'a pas vraiment livré le show espéré sous les yeux de Joachim Löw. Hormis sur les quatre buts de la soirée, aucune véritable occasion franche n'a émaillé la partie. Simplement, Dortmund est venu, a vu et a vaincu. Comme d'habitude. Trois buts en six minutes Dès la 3e minute de jeu, une tête de Bender sur le poteau fait passer un premier frisson chez les supporters du Bayer, mais la première période reste globalement équilibrée, et Subotic doit même revenir du diable vauvert pour sauver son camp face à Kiessling (11e), qui ne cadre pas non plus sa tête en fin de première période (40e). En face, Adler sort bien dans les pieds de Lewandowski (23e), encore à deux doigts de reprendre victorieusement juste après la pause (49e). Quelques secondes plus tard, Grosskreutz débloque la situation sur une longue touche de Piszczek, complètement cafouillée par Schwaab à l'entrée de sa propre surface de but (0-1, 49e). Si Leverkusen n'avait plus perdu depuis le 24 octobre - face à Mayence, signe d'un blocage face aux gros calibres de la Bundesliga - les deux défaites du Bayer cette saison ont été concédées à domicile. Et face à Mayence comme face à Monchengladbach, Leverkusen a été mené 1-0 à chaque fois. Il n'y avait donc plus beaucoup d'espoir, statistiquement, après cette ouverture du score de Grosskreutz, et il y en aura encore moins suite au doublé de ce dernier, qui profite cette fois d'une intervention manquée de Friedrich (0-2, 53e). Deux minutes plus tard, la messe est définitivement dite dans une BayArena transformée en cathédrale, lorsque Götze s'échappe côté droit suite à une nouvelle erreur de Friedrich (0-3, 55e). Le timide réveil du Bayer est trop tardif, mais Kiessling parvient tout de même à réduire la marque, non sans tutoyer physiquement le poteau sur sa reprise taclée (1-3, 80e). Plus de peur que de mal, l'international allemand se relèvera de ce simple coup. En revanche, ce sera peut-être plus compliqué de refaire surface pour le Bayer, après le passage de l'ouragan Borussia.