Arsenal devra se faire mal

  • Copié
Thomas SINIECKI , modifié à
Malgré les présences de Fabregas, Arshavin ou Walcott au coup d'envoi, Arsenal s'avançait avec une équipe mixte à l'occasion des demi-finales aller de la Carling Cup. Ipswich, 19e de Premiership et balayé par Chelsea en Cup dimanche (0-7), en a profité pour l'emporter devant les Gunners (1-0). La présence en finale est donc très loin d'être assurée pour les hommes de Wenger.

Malgré les présences de Fabregas, Arshavin ou Walcott au coup d'envoi, Arsenal s'avançait avec une équipe mixte à l'occasion des demi-finales aller de la Carling Cup. Ipswich, 19e de Premiership et balayé par Chelsea en Cup dimanche (0-7), en a profité pour l'emporter devant les Gunners (1-0). La présence en finale est donc très loin d'être assurée pour les hommes de Wenger. Et si Arsenal ne pouvait se passer de ses Français? Avec le seul Koscielny sur la feuille de match, les Gunners étaient loin d'avoir leur habituel accent frenchy. Squillaci et Diaby blessés, Clichy et Nasri mis au repos et Sagna suspendu, Arsène Wenger avait décidé d'aligner une équipe mixte, comme toujours en Carling Cup. Fabregas ou Arshavin ont certes été alignés d'entrée de jeu, mais Chamakh était remplaçant et Van Persie même pas sur le banc. Mal en a pris cette fois au manager français, puisque le modeste Ipswich Town, 19e de Premiership, a pris une option intéressante en vue de la finale de Wembley, en remportant la demi-finale aller dans son antre de Portman Road (1-0). Franchement dominateurs au cours de la première demi-heure, les actuels troisièmes de Premier League ne se procurent toutefois aucune occasion franche. Au contraire, les situations les plus chaudes sont pour Priskin (14e) - déjà - ou encore McAuley (30e), qui manquent tous les deux de précision. Norris est lui à un cheveu de reprendre de la tête à bout portant (39e), avant un but logiquement refusé pour ce diable de Priskin, qui gratifie ses supporters d'un sublime retourné acrobatique mais est logiquement signalé en position de hors-jeu (42e). Bref, rien de très rassurant pour Arsenal, où les déboulés d'Arshavin et Walcott se font de plus en plus rares au fur et à mesure. Et où Fabregas voit son influence très limitée, tandis que Bendtner est éteint. Roy Keane a dû aimer Arshavin se procure bien un semblant d'occasion au retour des vestiaires (49e), mais les Gunners connaissent à nouveau un vrai coup de mou de vingt minutes. Priskin, encore lui, part seul au but après une erreur d'Eboué dans le rond central, mais attend trop et se fait reprendre par le défenseur ivoirien (59e). O'Dea ne fait pas mieux, seul devant Szczesny mais rattrapé in extremis par Djourou (63e). Walcott, qui bute sur le portier hongrois Fulop (71e), puis surtout Fabregas qui met au-dessus à bout portant (76e), manquent ensuite la balle de match. Et Priskin, enfin, parvient à libérer Portman Road en ouvrant son pied à la conclusion d'un nouveau déboulé dans la profondeur (1-0, 78e). Le cinquième but en sept matches de Carling Cup pour le feu follet d'Ipswich, qui a volé la vedette à son jeune coéquipier Connor Wickham, avant-centre de 18 ans déjà courtisé par... Arsenal. Fulop stoppe en deux temps une tentative puissante de Chamakh (85e) et les actuels troisièmes de Premier League se réveillent trop tard. Szczesny évite même une situation bien plus inconfortable pour Arsenal, en sortant un dernier tir d'Edwards (88e). Depuis sa prise de pouvoir, c'est-à-dire depuis 1996, Arsène Wenger concède seulement sa deuxième défaite en Carling Cup face à une équipe de niveau inférieur, après une première face à Burnley. Mais avec cette configuration aller-retour, défaite n'équivaut pas à élimination et les Gunners auront une seconde chance, dans deux semaines à l'Emirates. Quoi qu'il en soit, Roy Keane a dû apprécier la performance de ses ex-joueurs face à Arsenal, lui l'ancien Mancunien limogé la semaine dernière de son poste d'entraîneur d'Ipswich.