Alors que le Giro débutera samedi, au départ de Venise, Lance Armstrong provoque toujours autant de réactions. Le Texan, qui fera ses débuts au sein de la course italienne, pourrait bien s'avérer être le repreneur idéal d'une formation Astana au bord du précipice, financièrement parlant.Il est l'homme qui fait parler. Lance Armstrong s'apprête à disputer pour la première fois de sa carrière le Giro. Et force est de constater que le coureur déchaîne toujours autant les passions. Alors que la course italienne s'élancera de Venise samedi pour fêter son centenaire, le septuple vainqueur du Tour de France focalise l'attention sur lui et sur son comportement décontracté au moment même où sa formation semble au bord du dépôt de bilan.Plusieurs membres de l'équipe financée par des fonds kazakhs n'ont pas été payés le mois dernier et l'Union cycliste internationale (UCI) a prévenu que la formation dirigée par Johan Bruyneel pourrait perdre sa licence Pro-Tour si le problème perdurait.Cette crise financière intervient au moment même où le coureur ne cesse de clamer son désir de créer une équipe aux couleurs de son association, Lifestrong, qui lutte contre le cancer. Interrogé par les journalistes sur l'éventualité que cette dernière prenne le relais d'Astana, Armstrong a répondu: "C'est possible." Le scénario de voir le cycliste reprendre la formation kazakhe en sauveur serait-il déjà ficelé ? Rien n'est moins sûr. En attendant un éventuel rachat, l'équipe dirigée par Johan Bruyneel n'est même pas certaine de prendre le départ du parcours transalpin.Une participation très lucrative ?Il paraît, de toute façon, difficile de voir Armstrong franchir la ligne d'arrivée en rose à Rome le 31 mai prochain. L'Américain ne s'en cache d'ailleurs pas comme il l'a reconnu au micro d'Europe 1 : "En ce qui me concerne, je me sens bien par rapport à mes prévisions mais je ne pense pas être suffisamment prêt. Je ne suis pas suffisamment prêt pour gagner ce Giro. Peut-être que mon niveau va atteindre son pic de forme durant la course mais j'ai rarement était au top à ce moment de la saison durant ma carrière."Victime d'une fracture de la clavicule en mars dernier, Armstrong fait polémique. Non pas pour sa méforme actuelle mais plus car l'ancien champion du monde sur route en 1993 laisse penser qu'il est venu de l'autre côté des Alpes pour des raisons autres que sportives. Le Texan n'a pas de pression et semble être venu faire sa publicité en Italie. Seul membre de son équipe à ne pas arborer les couleurs de la formation Astana, le natif de Plano joue les VRP de luxe.Là où la polémique vire au nauséabond c'est quand les rumeurs semblent indiquer qu'Armstrong aurait touché une somme proche des 2 millions d'euros pour participer au Giro d'Italia. Quoiqu'il en soit, l'homme continue de déchainer les passions et les commentaires en tout genre. C'est bien là l'effet recherché en attendant le Tour de France.