Annecy battue, Pyeongchang élue

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avec AFP , modifié à
JO 2018 - La ville sud-coréenne a été élue dès le premier tour de scrutin.

C'est tout sauf une surprise. La ville sud-coréenne de Pyeongchang, qui présentait sa candidature pour la troisième fois d’affilée, a obtenu mercredi à Durban l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2018. Pour Annecy, qui était également dans la course avec Munich, il s'agit d'une défaite attendue. Le défi était d'importance. Car non seulement la candidature savoyarde a été cahoteuse, mais il était difficile d'aller contre la règle (tacite) de l'alternance des continents. Les Jeux 2014 se déroulant à Sotchi, en Russie, Pyeongchang partait avec un net avantage sur les deux autres villes candidates.

Celui-ci s'est matérialisé par une élection dès le premier tour de scrutin, avec 63 voix sur 95, soir la majorité absolue. Ce choix de Pyeongchang traduit également la volonté du comité international olympique (CIO) d'explorer de nouveaux horizons, à l'instar de ce qu'a pu faire la Fédération internationale de football (Fifa) en accordant les Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.

Lee Myung-Bak, le président sud-coréen (930x620)

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Pyeongchang, qui a livré sa présentation en troisième et dernière position - sans doute un autre avantage -, a pu compter sur la présence de son président Lee Myung-Bak qui a expliqué vouloir servir l'intérêt olympique. "J'ai apprécié plus que quiconque ce que le CIO a apporté à la Corée du Sud", a-t-il lancé à la tribune. "Maintenant, nous voulons donner en retour." Il a également rappelé que la Corée du Sud "a participé à ses premiers JO d'hiver en 1948" quand "nous étions une des nations les plus pauvres." L'obtention des Jeux 2018 a valeur de symbole pour la Corée du Sud, puisqu'ils interviendront soixante-dix ans après cette première participation mais aussi trente ans après les Jeux olympiques d'été qui s’étaient tenus à Séoul.

Sept voix pour Annecy

Battue dès le premier tour du scrutin, Annecy a recueilli le score misérable de... 7 voix (sur 95). Pourtant, quelques heures avant l'annonce, le temps était encore à l'optimisme. "Annecy est une candidature authentique, c'est la candidature des montagnards, qui colle aux valeurs de l'olympisme", a souligné le Premier ministre François Fillon, qui avait fait le déplacement en Afrique du Sud et qui s’est présenté comme un "skieur et alpiniste". Cela n'a pas suffi pour une candidature viciée dès sa mise en route.