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Alors que Europe 1 a révélé samedi que l'homme interpellé vendredi n'était pas Xavier Dupont de Ligonnès, Cossimo Prété, expert auprès de la Police scientifique, revient sur la méthode d'authentification utilisée par les autorités britanniques.
INTERVIEW

Comme l'a révélé Europe 1, l'homme arrêté vendredi soir n'est pas Xavier Dupont de Ligonnès, à en croire le test ADN fait par les Écossais. Pourtant, de nombreuses sources avaient affirmé que les empreintes digitales correspondaient avec celles de Xavier Dupont de Ligonnès. Interrogé au micro d'Europe 1, Cossimo Prété, expert auprès de la Police scientifique, revient sur la méthode d'authentification de l'homme interpellé vendredi soir. 

"Ce qui s'est très probablement passé, c'est qu'on avait une empreinte digitale retrouvée sur la scène de crime", explique Cossimo Prété. "Mais on n'avait aucun moyen de savoir si cette empreinte appartenait à Xavier Dupont de Ligonnès dans la mesure où celui-ci ne figurait pas dans notre base de données". "On a fait une étude de comparaison des empreintes, mais elle n'était pas suffisante. Il fallait absolument l'ADN pour l'identifier formellement", poursuit-il.

Des règles différentes dans chaque pays

Un repère visuel a été réalisé en Ecosse sur les empreintes digitales, mais comme l'explique Cossimo Prété, "la règle sur le nombre de points correspondants change en fonction des pays". Les inspecteurs à Glasgow disposaient de cinq points, "ce qui ne suffisait pas pour identifier un individu". "Il en faut au moins douze", précise Cossimo Prété au micro d'Europe 1. "Il faut un faisceau de convergences de plusieurs techniques d'identification pour être sûr que c'est bien l'individu et dans ce cas précis il fallait recourir à l'ADN car Xavier Dupont de Ligonnès n'était pas dans le fichier des empreintes".