Vitrines brisées, début d'incendie... À Perpignan, la permanence d'un député LREM prise pour cible par des "gilets jaunes"

Toutes les vitrines de la permanence de l'élu ont été brisées.
Toutes les vitrines de la permanence de l'élu ont été brisées. © Capture Twitter Francebleu Rousillon
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La permanence du député LREM Romain Grau a été prise pour cible lors d'une manifestation de "gilets jaunes". L'élu a indiqué qu'il allait porter plainte. 

La permanence du député LREM Romain Grau a été prise pour cible samedi à Perpignan par des "gilets jaunes" qui ont cassé les vitres et tenté de mettre le feu au local où il se trouvait, a appris l'AFP de sources concordantes, confirmant une information de France Bleu.

"Comme chaque samedi matin, je travaillais à mon bureau. Ils ont brisé toutes les vitres et ont tenté de mettre le feu à la permanence. Heureusement, un voisin m'a jeté un extincteur par la fenêtre et j'ai pu arrêter l'incendie", a confirmé l'élu à l'AFP. Selon lui, ils étaient une trentaine de "gilets jaunes" à prendre part à ce "saccage" mais n'ont scandé aucun slogan.

"Ce que je regrette, c'est que j'ai toujours reçu tout le monde à ma permanence, notamment des "gilets jaunes". Je regrette que ces gens soient venus casser au lieu d'essayer de discuter", a-t-il affirmé. 

"Vouloir mettre le feu, c'est vouloir porter atteinte à la vie de personnes"

La préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé que la permanence de du député avait été la "cible de dégradations importantes de la part de manifestants ce (samedi) matin", sans être en mesure dans l'immédiat d'indiquer le nombre de "gilets jaunes" ayant pris part à la manifestation.

Sur des photos transmises par le député à l'AFP, on peut voir plusieurs vitrines de la permanence ayant en grande partie volé en éclat, et une chaise à l'intérieur du local carbonisée. Le député va porter plainte après cet incident, car "vouloir mettre le feu, c'est vouloir porter atteinte à la vie de personnes : moi-même, mais aussi tous les voisins dans l'immeuble".

Les soutiens de Gilles Le Gendre et de Richard Ferrand 

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a "condamné" sur Twitter ces actes et exprimé son "entière solidarité" à Romain Grau et ses collaborateurs. "La violence, le vandalisme et les tentatives d'incendie ne sont pas des moyens d'action tolérables dans une démocratie". 

"Ces violences doivent cesser", a écrit sur le réseau social le chef de file des "Marcheurs" à l'Assemblée nationale Gilles Le Gendre, en manifestant au nom du groupe LREM sa "solidarité amicale" à l'élu des Pyrénées-Orientales.