Les syndicats de police dénoncent une justice trop laxiste contre les auteurs de violences sur les forces de l'ordre. 1:26
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Gwladys Lafitte, édité par Antoine Terrel , modifié à
Annoncé par le Premier ministre Jean Castex, l'observatoire de la réponse pénale est mis en place ce jeudi. Il aura pour principale mission d'analyser la réponse de la justice face aux agressions contre les forces de l'ordre, mais aussi de recréer du lien entre la police et la justice.

C'était une promesse de Jean Castex. Le 10 mai dernier, le Premier ministre, lors d'une rencontre avec les représentants des syndicats de policiers organisée après le meurtre du policier Eric Massonavait confirmé la future mise en place de l'observatoire de la réponse pénale. Objectif : analyser la réponse de la justice face aux agressions commises contre les forces de l'ordre, alors que les syndicats de police dénonçaient une justice trop laxiste.  

Cet observatoire va donc produire des statistiques sur les condamnations des individus qui s'en prennent aux personnes dépositaires de l'autorité publique. Mais, première difficulté : cette dénomination ne fait pas la distinction entre le maire d'une commune, un policier ou encore un magistrat. Il n'y a donc pas d'infraction spécifique autonome aux forces de l'ordre. Un problème que le gouvernement aimerait régler à traverser un projet de loi qui devrait être présenté cet été en conseil des ministres.

Recréer du lien entre police et justice

Au-delà de l'analyse des peines prononcées et de leur taux d'exécution, l'idée est aussi d'avoir des données de contexte comme le lieu de l'agression, l'âge de l'auteur, ou leur nombre.

Autre mission de cet observatoire : recréer du lien entre police et justice au niveau local. Pour cela, des réunions seront organisées entre des représentants des forces de l'ordre et des référents désignés par chaque tribunal. Y seront discutées les affaires, une fois jugées, pour que la justice puisse faire œuvre de pédagogie et éviter ainsi la critique systématique.