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Lundi, six addictologues ont adressé une lettre ouverte à Agnès Buzyn et Marlène Schiappa, dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales. Interrogé sur Europe 1, Jean-Michel Delille, président de la Fédération addiction, met en garde contre les "effets pervers" de l’alcool.

En plein Grenelle contre les violences conjugales, un collectif de proches de malades alcooliques, ainsi que six addictologues, adressent lundi une lettre ouverte à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et à la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Ils rappellent que l’alcool reste l’une des causes premières des violences faites aux femmes et demandent des mesures adaptées.

Plus de la moitié des violences liées à la consommation d'alcool

"Plus de la moitié des violences conjugales sont liées à la consommation d’alcool chez les auteurs de violences comme chez les victimes, ce qui peut altérer leurs capacités de défense", rappelle au micro d’Europe 1 Jean-Michel Delille, président de la Fédération addiction. "C’est un enjeu important."

Le spécialiste met en garde contre les effets des substances addictives. "On peut vouloir boire pour apaiser les choses, être plus détendu, mais en réalité, cela peut avoir un effet pervers", prévient-il. "Plus on consomme d’alcool, plus on amplifie la vulnérabilité et l’agressivité."