Vincent Lambert : marche à Paris pour réclamer une "grâce présidentielle"

Plusieurs centaines de personnes ont défilé à Paris.
Plusieurs centaines de personnes ont défilé à Paris. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Une manifestation, réunissant une centaine de personnes, a été organisée à Paris pour demander à Emmanuel Macron de revenir sur l'arrêt des soins 

Plusieurs centaines de personnes défilaient lundi soir à Paris du ministère de la Santé vers l'Elysée pour réclamer une "grâce présidentielle" pour le tétraplégique Vincent Lambert, dont l'arrêt des soins visant à le maintenir en vie a débuté contre la demande de ses parents. 

Les manifestants, qui se sont élancés peu avant 21H, tenaient pour certains une banderole proclamant "La valeur d'une civilisation se mesure au respect qu'elle porte aux plus faibles" et scandaient les slogans "La vie pour Vincent", "Sanchez assassin (du nom du médecin de Reims qui a signé en avril 2018 la demande d'interruption des traitements), "Vincent est vivant" ou encore "Macron assassin". Le président de la République a estimé lundi qu'il ne lui appartenait pas de s'immiscer "dans la décision de soin et de droit qui a été prise dans le cas de Vincent Lambert". 

"La vie passe avant tout" 

"C'est la dernière chance pour que le président réagisse. C'est inadmissible de faire mourir quelqu'un comme ça arbitrairement. La vie passe avant tout", a commenté Guillaume de Saizieu, l'un des participants. Selon ce Nantais de 50 ans de passage à Paris pour le travail, "il y a une volonté politique de faire passer un discours sur l'euthanasie. C'est comme ça que les gouvernements ont procédé avec l'avortement, avec toutes les mesures anti-vie. On prend un cas, on le médiatise, on joue sur l'émotion..."

Avec son sweat "J'aime la vie", Marie Soulard est venue "parce qu'il faut le sauver. Il n'est pas en fin de vie. Il est alimenté et hydraté. A ce moment là, on peut tuer tous les handicapés. La vie n'a pas de prix".
"Tous (les responsables) disent qu'ils ne peuvent rien faire, qu'il n'est pas responsable mais Emmanuel Macron lui a la responsabilité, il peut agir", a affirmé l'étudiante en droit de 18 ans. "Nous n'acceptons pas le crime d'Etat que la France est en train de commettre", a déclaré à la foule Me Jean Paillot, l'un des avocats des parents de Vincent Lambert.