Vincent Lambert : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne rejette un nouveau recours des parents

Vincent Lambert est dans un état végétatif depuis 2008.
Vincent Lambert est dans un état végétatif depuis 2008. © AFP/COURTESY OF THE LAMBERT FAMILY
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avec AFP
Après la décision de la Cour de cassation de permettre un nouvel arrêt des traitements de Vincent Lambert, ses parents avaient saisi en référé le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. 

Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a rejeté un nouveau recours en urgence des parents de Vincent Lambert, patient en état végétatif, victime en 2008 d'un accident de la route, dont les traitements ont été arrêtés cette semaine, selon une ordonnance consultée vendredi.

"Le centre hospitalier universitaire de Reims et le docteur Sanchez ne sauraient être regardés comme commettant une illégalité manifeste en poursuivant à compter du 2 juillet 2019 la mise en oeuvre de la décision, légale, du 9 avril 2018 d'arrêter les traitements de nutrition et d'hydratation artificielles de Monsieur Vincent Lambert", peut-on lire dans la décision datée du 3 juillet.

Le nouvel arrêt des traitements a été engagé mardi 

Le médecin de ce patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, a engagé mardi un nouvel arrêt des traitements, rendu possible le 28 juin par la Cour de cassation.
Les avocats des parents, opposés à l'arrêt des traitements, ont saisi en référé le tribunal le jour-même pour "enjoindre" au docteur Vincent Sanchez, au CHU de Reims et à la ministre de la Santé de "respecter le caractère suspensif du recours pendant devant le comité des droits des personnes handicapées de l'organisation des Nations Unies".

Ils estimaient que "violer les mesures internationales porte une atteinte irréversible au droit à la vie alors qu'un recours de droit international est pendant", le CDPH ayant demandé trois fois à la France de présenter d'ici à six mois des observations et de maintenir les traitements d'ici là.

Le TA a rejeté leur requête, s'appuyant notamment sur l'arrêt de la Cour de cassation du 28 juin qui a jugé que le juge judiciaire n'était pas compétent et prononcé cette cassation "sans renvoi" devant une autre juridiction. L'interruption actuelle a été validée fin avril par le Conseil d'État et le recours des parents devant la Cour européenne des droits de l'Homme a échoué.