Une vingtaine de jeunes ont tiré une série de mortiers contre les toxicomanes qui errent dans le jardin d'Éole, dans le nord-est parisien. 1:37
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Yasmina Kattou, avec Europe1.fr , modifié à
Une vingtaine de personnes ont tiré une série de mortiers contre des toxicomanes qui errent dans le jardin d'Éole, dans le nord-est parisien. Depuis plusieurs semaines, une centaine de personnes accros à la drogue errent dans ce parc, au grand dam des riverains.

"C'était sûr que ça allait se terminer comme ça !" Voilà ce que répète une femme que l'on entend dans la vidéo devenue virale en quelques heures sur Twitter. Peu avant 17h samedi, cette dernière montre des tirs de mortiers visant des toxicomanes errants dans le jardin d'Éole, à cheval entre le 18e et le 19e arrondissement parisien. 

Aucun blessé

Les projectiles, qui n'ont fait aucun blessé, ont été vraisemblablement tirés par une vingtaine de jeunes qui se sont enfuis avant l'arrivée des forces de l'ordre. "Vers 16 heures, on a entendu comme des coups de feu assez nombreux et assez denses sans savoir ce que c'était. C'est en s'approchant des fenêtres qu'on a vu une sorte de bagarre dans le parc avec des gens qui se tiraient dessus. C'est là qu'on a compris qu'il s'agissait d'un nouvel épisode de tirs de mortiers", confie au Figaro un riverain, excédé par ces scènes de violence à répétition.

Selon Le Parisien, un des auteurs présumés de cette attaque a pu tout de même être interpellé et est actuellement en garde à vue. Il aurait évoqué une vengeance après qu’un toxicomane s'est montré très agressif à l’égard de sa famille pour expliquer l'origine des événements.

Une centaine de toxicomanes 

Depuis de nombreuses semaines, une centaine de toxicomanes ont pris leurs quartiers dans ce jardin, au grand dam des riverains. Réunis autour de l'association "Renaissance du jardin d'Éole", ces derniers assurent ne pas être à l'origine de cet incident et condamnent publiquement cette violence. Ils ont par ailleurs été récemment reçus par la maire Anne Hidalgo, qui s'est engagée à régler le problème d'ici au 30 juin.

Les toxicomanes pourraient être provisoirement accueillis sur la friche Ordener-Poissonniers, dans le 19e arrondissement, avance le Parisien. Un site sur lequel pourrait être mis en place un dispositif sanitaire et social d’ampleur.