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Gwladys Laffitte édité par Benjamin Bonneau , modifié à
Trois mois d'audiences aussi marquantes que chaotiques, entre émotion et coups de colère: voici les moments saillants du procès des attentats de janvier 2015, alors que la cour d'assises spéciale de Paris rend son verdict mercredi.

Après 54 jours de d'audience, l'heure du verdict est arrivé au procès des attentats de janvier 2015. La cour d'assises spécialement composée de Paris dira si, oui ou non, les 14 accusés, dont 11 ont comparu physiquement au procès, ont été, pour les uns complices, pour les autres des soutiens logistiques des frères Kouachi et d'Amédy Coulibaly dans leur projet funeste qui a couté la vie à 17 personnes, au journal Charlie Hebdo, à Montrouge et à l'Hypercacher. A leur encontre a été requis entre 5 ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité. Un procès "historique", filmé pour les archives, qui s'est ouvert le 2 septembre dernier, et riche en moments forts. Récit.

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Un procès marqué dès le début par l'horreur. Celle des images du carnage de Charlie Hebdo projetées à l'audience ont tétanisé la salle. L'horreur des mots ensuite, ceux des survivants, parfois en larmes mais toujours dignes lorsqu'ils ont raconté leur difficile reconstruction.

"Charlie est devenu une idée, Charlie Vivra"

Et puis les accusés ont dû s'expliquer, ignorant tout du projet des terroristes, ont-ils dit. Parfois confus, bruyant, comme Ali Riza Polat, le présumé bras droit de d'Amédy Coulibaly. Ses coups de colère ont marqué l'audience et agacé la Cour qu'il l'a même expulsé. Il a aussi contracté le Covid comme deux de ses co-accusés. Résultat : procès suspendu pendant un mois. Du jamais vu.

À marche forcée et finalement sans visioconférence, l’audience a repris avec les plaidoiries des avocats des parties civiles. Celle de Richard Malka, l’avocat historique de Charlie Hebdo, dont les mots résonnent encore : "Charlie est devenu une idée, Charlie Vivra". Les peines demandées : lourdes, jusqu’à la perpétuité, provoquant la colère de la défense qui a exhorté la cour à ne pas condamner "coûte que coûte" les accusés vivants à la place des terroristes morts. Trois mois et demi de procès pour un verdict dans quelques heures.