Les supermarchés doivent fermer leurs rayons de produits "non-essentiels" dès demain. 1:33
  • Copié
François Coulon avec Manon Bernard
Pendant le premier confinement, les habitants des campagnes s'étaient tournés vers les supermarchés. Mais avec la fermeture des rayons de produits "non-essentiels", ils se sentent au second plan. Europe 1 s'est rendue à Notre-Dame-de-Monts, en Vendée. 

"Il y en a ici qui n'ont pas accès à internet et qui vont être privés de choses essentielles : des vêtements, des chaussettes, de choses basiques dont on a besoin tous les jours", se désole Valérie, une habitante de Notre-Dame-de-Monts, en Vendée. Dans 24 heures, le magasin U express de la commune vendéenne, d'habitude providentiel pour tout ce bassin de population, devra fermer ses rayons de produits jugés "non essentiels" par le gouvernement, dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le Covid-19.

Ce supermarché avait "sauvé" les confinés au printemps dernier, notamment grâce à ses rayons textile et chaussures, extrêmement bien fournis. Des articles qui seront, cette fois-ci, interdits de vente, au grand dam des 2.045 habitants, dont la moyenne d’âge est de 65 ans. "Ça va être hyper compliqué, surtout que l'on ne sait pas combien de temps ça va durer", regrette encore Valérie.

La supérette, "dépanneuse du quotidien"

Impossible également pour les habitants de profiter du système Click and collect qui se met en place dans les grandes villes. Ils doivent donc se réorganiser, comme l'explique Ingrid : "Je suis mère de quatre enfants et il faut que je me retourne vers internet, où l'on ne peut pas essayer. Et les retours, comment ça va se passer ? Ça va être une galère pas possible". 

Ici, le commerce de proximité n’est pas un slogan. La supérette est la "dépanneuse du quotidien". "Si mon fils flingue sa paire de godasses, on ne peut pas lui en acheter, on a nulle part où aller... donc il se retrouve sans chaussures. On va laisser nos enfants avec des chaussures trouées ou cassées, la semelle qui a lâché...  Il n'y aura rien pour eux", s'irrite Alexandra.

Même son de cloche chez Annie : "Les collants, par exemple, ça va manquer. Si vous avez des chaussettes trouées, pour en acheter de nouvelles, ça va être compliqué... Même les jeans ! Je ne comprends pas du tout le gouvernement, c'est complètement débile".