Vallée de l'Arve : des mesures cet automne contre la pollution de l'air

La vallée de l'Arve a connu un pic de pollution exceptionnellement long, de cinq semaines, l'hiver dernier © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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avec AFP , modifié à

Nicolas Hulot, la ministre des Transports Elisabeth Borne et celle de la Santé Agnès Buzyn annonceront "de nouvelles mesures pour aller plus loin dans la réduction de la pollution à la source", lors d'un déplacement au pied du Mont-Blanc.

Le gouvernement présentera cet automne des "nouvelles mesures" pour réduire la pollution de l'air dans la vallée de l'Arve, qui mène au Mont-Blanc en Haute-Savoie, ont annoncé lundi Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, et Elisabeth Borne, ministre des Transports.

De "nouvelles mesures" annoncées. Les deux ministres et leur collègue de la Santé Agnès Buzyn, annonceront "de nouvelles mesures pour aller plus loin dans la réduction de la pollution à la source", lors d'un déplacement dans ce territoire victime d'un pic de pollution de cinq semaines consécutives l'hiver passé. 

Des habitants inquiets. Cet engagement du gouvernement intervient à l'issue d'une réunion qu'avaient sollicitée les élus locaux et les associations de la vallée, inquiets pour la santé des habitants soumis à une pollution chronique importante. 

"Le diagnostic est partagé à 90% et l'objectif est d'organiser cette visite ministérielle où les annonces ne soient pas que de la communication comme lors de la visite de Ségolène Royal" (en février), a abondé Xavier Roseren, député (REM) de Haute-Savoie et ex-maire de Houches, au pied du Mont-Blanc.

Un Nicolas Hulot qui "connaît le dossier". Tous les sujets ont été mis sur la table, "sans tabou" : le transit des camions de marchandises, la nécessité d'un report vers le fret ferroviaire, d'un développement des transports en commun, les industries et le traitement des déchets, les chauffages individuels non performants, etc.

Souvent critique, la porte-parole d'Environn' Mont-Blanc veut croire à "un nouveau départ" : "On ne ressasse pas le passé, on s'attelle au présent", a déclaré Anne Lassman-Trappier, ravie de voir Nicolas Hulot "connaître le dossier", mais qui s'interroge sur la "marge de manoeuvre" que "lui laisseront Bercy, Matignon et l'Élysée".

Une "motivation triple". Pour Alain Nahmias, président de l'Association pour le respect du site du Mont-Blanc (ARSMB), "Nicolas Hulot est persuadé qu'il faut y arriver" et la "motivation est triple : l'envie écologique, la pression de la population qui était proche du soulèvement populaire cet hiver et l'épée de Damoclès des amendes européennes voire de futures condamnations après l'injonction du Conseil d'État" le 12 juillet au gouvernement d'agir contre la pollution de l'air.