Université de Nanterre : des étudiants occupent la présidence en soutien aux "sans fac"

La fac avait déjà été le théâtre de blocages avant l'été, en pleine mobilisation contre la loi Orientation et réussite.
La fac avait déjà été le théâtre de blocages avant l'été, en pleine mobilisation contre la loi Orientation et réussite. © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP , modifié à
En soutien à une centaine d'étudiants sans affectation depuis la rentrée, des dizaines de personnes occupaient mardi soir un bâtiment de la présidence de l'université de Nanterre. 

Plusieurs dizaines d'étudiants et de militants de l'Unef occupaient mardi soir le bâtiment de la présidence de l'université de Paris-Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, en soutien aux "sans fac" qui n'ont pas encore d'affectation au terme de la procédure Parcoursup. Une quarantaine de personnes, selon l'Université, une cinquantaine, selon les organisateurs, occupaient depuis la fin d'après-midi et dans le calme plusieurs étages du bâtiment B "pour exiger un traitement sérieux des dossiers des étudiants sans fac", a indiqué Victor Mendez, élu de l'Unef présent sur place.

150 étudiants sans affectation. "Nous allons passer la nuit là et même plusieurs jours si besoin", a-t-il prévenu. Ni le président de Paris-Nanterre Jean-François Balaudé, ni le vice-président chargé de la formation et de la vie universitaire Christophe Bréchet n'étaient présents sur le campus mardi soir. Selon les manifestants, il reste 150 dossiers d'étudiants sans fac à traiter sur les 530 dossiers recensés par le mouvement au début de l'été dans cette université.

Appel au rassemblement. "Nous ne quitterons les lieux qu'au moment où Christophe Bréchet prendra au sérieux le traitement des dossiers et nous donnera une réponse favorable pour l'inscription des 'sans fac' dans la filière de leur choix", a indiqué une branche du syndicat Unef dans un communiqué. Celle-ci a appelé à un rassemblement de soutien mercredi à 12h30 devant le bâtiment B occupé. L'hypothèse d'une nouvelle intervention policière pour déloger les protestataires a été en l'état écartée par la présidence. Une intervention des CRS dans cette université en pleine mobilisation contre la loi Orientation et réussite (ORE) avait entraîné un blocage quasi total de la fac pendant plusieurs semaines au printemps.