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Laura Taouchanov, Alexis De la Fontaine, édité par Guilhem Dedoyard
La "marche des libertés" organisée à l'initiative des partis de gauche et des syndicats s'est déroulée ce samedi. Les militants ont tenu à montrer leur unité face à l'extrême droite. Elle a été marquée par l'enfarinage de Jean-Luc Mélenchon au sein du cortège parisien.

Dans 144 villes de France, les partis de gauche et les syndicats se sont mobilisés contre les idées de l'extrême droite. Un cortège a également défilé à Paris, parti de la place Clichy en début d'après-midi pour arriver place de la République. L'un des évènements marquants du rassemblement a été l'enfarinage de Jean-Luc Mélenchon, le patron de la France insoumise, au moment de prendre la parole devant les journalistes. Les militants, eux, se sont montrés unis et déterminés.

"120 organisations" présentes

Le député LFI Eric Coquerel a tenu à souligner l'importante mobilisation du jour. "Aujourd'hui, le thème c'est qu'il y a 120 organisations, quasiment tous les syndicats, des associations, des organisations politiques, des médias. C'est une union populaire pour les libertés et contre l'extrême droite. C'est très bien que tous les partis de gauche soient ici aujourd'hui, ça aide mais c'est pas ça que nous sommes en train de faire. Ce que nous commençons, c'est une union populaire originale, inédite".

De nombreuses personnalités politiques étaient en effet présentes, mais pas toutes. Les leaders des différentes formations ont défilé en ordre dispersé avec notamment le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, à Lille. Mais dans le cortège parisien, les manifestants avaient visiblement à cœur de montrer l'unité de la gauche face à l'extrême droite et les pancartes, elles, sont unanimes.

"Le RN n'a pas sa place"

Nombreuses sont celles qui appellent à un réveil à une semaine des régionales. La coprésidente du mouvement Nouvelle Donne, Anne Hessel, a renouvelé sa volonté d'union. "Nous allons travailler sur ce qui nous sépare. Nous voulons une véritable démocratie. Le RN n'a pas sa place là-dedans. C'est un parti nationaliste, frileux, sécuritaire, raciste", affirme-t-elle. "Et puis nos parents ont connu le fascisme, ça n'est pas une réponse."

Dans le cortège, on trouve aussi certaines personnes venues sans drapeaux, sans étiquette. Des citoyens de gauche comme Lionel, très préoccupés par la banalisation de l'extrême droite dans le débat public. "Leur volonté, c'est de diviser le peuple. Tous les corps politiques à l'heure actuelle virent vers l'extrême droite. Il faut se réveiller et ne pas se tromper de colère. Il faut se reposer sur les questions de fond qui sont économiques et sociales. Ce n'est pas des problèmes de religion, ni des problèmes de faciès", martèle-t-il.

Dénoncer des mesures liberticides

Le calendrier électoral n'était pas le seul enjeu de cette "marche des libertés". Beaucoup sont venus dénoncer les mesures de ces derniers mois, liberticides, selon eux. C'est le cas de Mathieu, un militant d'extrême gauche affilié au NPA, le Nouveau parti anticapitaliste. "Les seules mesures qui ont été prises contre le Covid, ce sont des restrictions des libertés publiques : 8 mois de couvre-feu, des confinements. Sur une politique sanitaire on n'a pas mis de médecins. On n'a pas levé les brevets de vaccins par contre, on a réduit les libertés publiques."