Les acteurs de la livraison de repas à domicile ont jusqu'à octobre pour proposer "une stratégie zéro déchet". 1:25
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Virginie Salmen, édité par Laetitia Drevet
Les acteurs de la livraison de repas à domicile ont jusqu'à octobre pour proposer "une stratégie zéro déchet", a annoncé mercredi la secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson. L'une des solutions envisagées serait de recourir à des récipients en verre consignés. 

Bientôt la fin du plastique pour les livraisons à domicile ? Le gouvernement donne jusqu'à octobre aux plateformes de livraison pour présenter une "stratégie zéro déchet". Conviés mardi au ministère de la Transition écologique et solidaire, les patrons des principales entreprises du secteur, dont l'Américain Uber Eats, le Britannique Deliveroo, le Français Frichti ou encore l'enseigne de restaurants Sushi Shop, ont été invités à "sortir du tout jetable". L'une des pistes envisagées lors de la réunion est de recourir à des récipients consignés.

"Tout l’enjeu c’est de faire quelque chose qui soit facile"

"La consigne est une piste sérieuse que nous allons étudier", a affirmé mardi le patron de Sushi Shop. Ce type de dispositifs existe déjà sur de petits réseaux de livraisons locaux et fonctionne bien, explique Laura Chatel, de l’association Zero Waste. "Le client va pouvoir rendre le plat au livreur la fois suivante, ou le rapporter dans le réseau des restaurants partenaires. On peut aussi imaginer d’autres modèles, où l’on serait remboursés en ligne. Tout l’enjeu, c’est de faire quelque chose qui soit facile." 

"L’emballage jetable c’est quelque chose qui coûte de l’argent"

Laura Chatel est formelle : le changement est faisable à coûts constants, voire à coûts moindres. "L’emballage jetable c’est quelque chose qui coûte de l’argent", souligne-t-elle. Il faut bien sûr compter avec l’investissement de départ, l'achat des récipients en verre ou en métal.

Pour la secrétaire d’Etat Brune Poirson, c’est le moment ou jamais de lancer ce chantier : "C'est un secteur économique en pleine expansion, il faut donc dès aujourd'hui inscrire dans la pérennité et dans la durabilité de leur business model les questions de lutte contre la pollution plastique."