Blouson de motard sur les épaules et prêt à enfourcher sa machine de grosse cylindrée, Stéphane, motard depuis 40 ans, ne veut pas entendre parler du contrôle technique des deux-roues, progressivement mis en œuvre à partir d'avril 2024. "Je trouve que c'est une hérésie ! En tant que motard, j'entretiens ma moto correctement, et à chaque fois que je monte dessus, je sais que ma vie est en jeu. Donc, elle est aux normes et elle sera toujours aux normes", tient-il à appuyer au micro d'Europe 1, concédant qu'il se pliera à la nouvelle règle.
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Ce contrôle sera assuré en fonction de l'âge des véhicules, selon un arrêté publié mardi au Journal officiel. Et les premiers à devoir l'effectuer seront ceux immatriculés avant le 1er janvier 2017.
Un bon moyen d'éviter les arnaques
Aymeric aussi, fan de moto, se pliera à la nouvelle règle, et lui salue la mesure plus sécurisante vis-à-vis des autres conducteurs. "Ça permet d'assurer que le véhicule est conforme et en bon état", affirme-t-il, soulignant qu'il existe des "utilisateurs qui sont un peu plus négligents sur l'état de fonctionnement de leur véhicule, et ils ne l'entretiennent pas comme il le faudrait".
Davantage novice derrière le guidon, Alexandre, récent acheteur d'une moto d'occasion, voit dans cette mesure un bon moyen d'éviter les arnaques. "Au moment de la vente, on a une garantie un peu plus solide que la parole du vendeur", note-t-il auprès d'Europe 1. "Pour l'instant, à part les factures d'entretien, on n'a pas vraiment de garantie technique par un professionnel", regrette Alexandre.
Les motards partagent toutefois une même critique : tous déplorent ce nouveau coût qui vient s'ajouter à l'entretien déjà très cher de leur véhicule au quotidien.