Une publicité Gap mettant en scène une fillette voilée crée la polémique

Publicité Gap voile
L'image de ces deux fillettes figurant sur une publicité Gap a fait polémique. © GapKids
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La marque a lancé fin juillet une campagne de publicité avec une enfant portant un voile. Des élus français s'indignent depuis plusieurs jours.

Les deux ont le sourire aux lèvres. Celle de gauche, cheveux crépus, arbore une veste à fleurs. Celle de droite, toute de jean vêtue, a les cheveux couverts par un foulard islamique. Deux femmes sur une publicité pour la marque de vêtements Gap ? Presque. En réalité, ce sont deux fillettes d'une dizaine d'années, qui posent pour GapKids, la ligne pour enfants de l'enseigne américaine. Et c'est le bien le port du voile à cet âge qui a scandalisé la classe politique française.

"Une insulte à l'enfance". "Jamais je n'accepterai de voir des petites filles voilées", a écrit Anne-Christine Lang, députée LREM de Paris, sur Twitter. "Plus jamais je n'irai chez Gap." Et l'élue d'appeler au boycott de la marque. Sa camarade marcheuse, Aurore Bergé, s'est elle aussi indignée. "Commencer l'année du bon pied consiste à ne plus en mettre un chez Gap. Rien n'autorise ni ne justifie qu'on voile des petites filles : où est leur liberté ? Où est leur libre arbitre ? Où est le choix ? Que ce soit un argument commercial m’écœure." Pour Agnès Thill, elle aussi élue LREM, "cette pub est une insulte à l'enfance, dirigée sur un chemin d'autonomie. Pas de voile dans nos écoles laïques".

"Soumission à l'islamisme". Au sein d'autres partis politiques aussi, Gap a choqué avec sa publicité. Lydia Guirous, porte-parole des Républicains, a estimé sur Twitter elle aussi que "Gap poursuit sa soumission à l'islamisme avec ses affiches de petites filles voilées". "J'ai dénoncé à plusieurs reprises cette montée en puissance du voile imposée aux petites filles qui est une maltraitance et un piétinement de nos valeurs d'égalité, de liberté et de laïcité !" Pour Valérie Boyer, députée LR, "le marketing [de Gap] promeut la soumission à l'islamisme". "Où sont les #MeToo et #BalanceTonPorc", demande-t-elle ?

Côté Rassemblement national, Jordan Bardella, le porte-parole du parti, a jugé "choquant de voir Gap banaliser le port du voile sur une fillette de 8 ans".