Une formation gratuite, financée pour un tiers par l’entreprise Meta et subventionnée par des collectivités et l’État, vient d’être lancée dans plusieurs villes de France (Illustration). 1:26
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Louise Sallé , modifié à
Des étudiants se préparent déjà aux métiers du métavers, en apprenant à devenir développeurs de réalité virtuelle. Une formation gratuite, en partie financée par l’entreprise Meta, est proposée depuis l’automne dans plusieurs villes françaises. L’objectif : savoir créer, au bout de deux ans, des mondes virtuels pour des entreprises.

Travailler dans le métavers… Des étudiants s’y préparent déjà. Une formation gratuite, financée pour un tiers par l’entreprise Meta (anciennement Facebook) et subventionnée par des collectivités et l’État, vient d’être lancée dans plusieurs villes de France… C’est "l’Académie du métavers". 

A Marseille, Nice, Lyon, Aulnay-sous-bois et Montreuil, une centaine d’apprentis développeurs apprennent ainsi à coder en réalité virtuelle depuis quelques mois. La plupart des élèves réalisent cette formation en alternance. L’objectif : savoir créer, au bout de deux ans, des mondes virtuels pour les entreprises. Europe 1 a rencontré des étudiants de la première promotion de l’Académie du métavers, dans les locaux de l’école des métiers du numérique "Simplon", à Montreuil, en région parisienne. 

"On a essayé de refaire une forêt"

Mikail complète des lignes de code en tapant sur son clavier. "C’est comme ça que l’on peut créer des mouvements, des interactions, modifier des formes... Il n'y a quasiment aucune limite", s’enthousiasme-t-il.

Juste à côté de lui, sur l’écran d’ordinateur de Nyl, des branches d’arbres sont dessinées en pointillés. "On a essayé de refaire une forêt", explique le jeune homme. "On met le casque et tout est en 3D, c'est-à-dire qu'on a une notion de profondeur et on peut se déplacer dans le monde virtuel, comme si on se déplaçait dans le monde réel", détaille-t-il.

Tous deux sont apprentis dans une société qui conçoit des mondes virtuels pour des entreprises du CAC 40, comme Orange. Le métier auquel ils se forment est encore flou, car personne ne sait prédire de façon précise à quoi ces mondes serviront dans les années à venir. "Il y a quelques années, pas mal d'entreprises ont raté le mouvement Internet", se souvient Nyl. "J'ai l'impression qu’aujourd’hui, les entreprises ne veulent pas louper le développement du métavers donc ils se lancent en avance…. Ils font un petit peu un pari sur le futur", observe-t-il.

Une formation aux débouchés 100% garantis ? 

Se former au métavers, est-ce aussi un pari ? Gaël est convaincu de l’intérêt de sa formation. "Que ce soit utilisé dans la visite d'appartement, en médecine, il y a tellement de domaines dans lesquels on va pouvoir utiliser le métavers !", assure cet ancien serveur en reconversion. "C'est garanti, sauf si demain tout s'arrête car on n’a plus d’électricité", plaisante-t-il.

Seul un candidat sur cinq, environ, est accepté dans cette académie. Mais la société Meta espère ouvrir d’autres cursus, en partenariat avec l’État.