Anna doit encore faire face à la barrière de la langue. 1:43
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Lionel Gougelot
Une agence de recrutement à l’international basée à Lille propose des CDI aux réfugiés ukrainiens. Son dirigeant régional est particulièrement sensibilisé au problème car son épouse est d’origine russe mais solidaire du peuple ukrainien, en guerre. L'homme accompagne les réfugiés récemment arrivés et les aide pour faire les démarches en préfecture.

Trouver un travail, c’était l’objectif d’Anna dès son arrivée en France. Vendredi, elle a signé son CDI de développeuse informatique dans une agence de recrutement international, Cooptalis, à Lille. "En Ukraine, je travaillais dans une entreprise informatique", a raconté la jeune femme. "Je créais des pages internet pour la vente en ligne."

La jeune femme explique que c’est le domaine dans lequel elle exerçait dans son pays. Le patron de l’agence, Olivier Desurmont, est très impliqué dans l’accueil de réfugiés. Son épouse est d’origine russe mais solidaire du peuple ukrainien, en guerre. Le dirigeant prévoit d’autres embauches : "Il y a une autre jeune fille qui doit démarrer une mission dans le secteur informatique chez nous et on a également des recrutements que l’on fait pour le compte de certains de nos clients, ou d’autres entreprises qui nous disent qu’elles sont prêtes à recruter un réfugié et du coup on va trouver des solutions pour ces gens dans l’hôtellerie, la restaurations, etc."

La barrière de la langue

Reste bien sûr le problème de la langue. Anna raconte : "Le français, c’est difficile, mais dès cette semaine je vais m’y mettre, apprendre avec un professeur de français. Je sais déjà dire 'bonjour', 'ça va', 'comment vas-tu ?' (rires)."

L’accueil en entreprise permettra à Anna de mieux supporter l’épreuve qu’elle traverse. "Elle ne sera pas seule, il y aura des gens qui vont la comprendre, il y aura de l’empathie et il va se recréer une sorte de cocon. Je n’irais pas jusqu’à dire une famille mais des gens qui vont prendre soin d’elle, des futurs amis et c’est important pour s’insérer", a expliqué Olivier Desurmont, qui accompagne les réfugiés récemment arrivés et les aide pour faire les démarches en préfecture. La jeune femme reste malgré tout constamment connectée avec l’Ukraine et ses proches qui ont fui la guerre et se sont réfugiés en Pologne.