Une attaque terroriste envisagée lors de la mobilisation des "gilets jaunes" le 17 novembre

L'attaque aurait été envisagée un jour de contestation nationale, qui a fortement mobilisé les forces de l'ordre.
L'attaque aurait été envisagée un jour de contestation nationale, qui a fortement mobilisé les forces de l'ordre. © AFP
  • Copié
, modifié à
Quatre hommes ont été mis en examen samedi dernier, soupçonnés d'avoir voulu commettre une attaque terroriste sur le sol français le 17 novembre, alors que les forces de l'ordre étaient mobilisées sur le mouvement des "gilets jaunes".

Quatre hommes sont soupçonnés d’avoir projeté un attentat lors de la journée de mobilisation nationale de "gilets jaunes" samedi 17 novembre en France, a appris Europe 1, confirmant une information du Parisien. Ces quatre hommes ont été mis en examen et placés en détention provisoire samedi pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Alertés par un SMS. Les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) ont été alertés par un SMS envoyé par un des terroristes présumés à sa fiancée, qui écrivait : "Ça va saigner le 17 novembre", relate Le Parisien. Mardi dernier, trois des suspects, deux frères de 23 et 35 ans connus pour radicalisation ainsi qu’un homme de 52 ans, ont été interpellés à Saint-Etienne, dans la Loire. Deux autres hommes ont été également extraits de leur cellule pour être placés en garde à vue, dont le mentor du groupe, mis en examen il y a un an dans une affaire de terrorisme, qui communique par téléphone depuis sa cellule. Cela fait alors deux mois que l'antiterrorisme surveille avec attention plusieurs suspects. 

Une arme et du matériel informatique saisis. Une arme de chasse et sept cartouches ont été retrouvées chez l'un des suspects, et un des deux frères cherchaient à se procurer une Kalachnikov, détaille le quotidien. Les enquêteurs ont par ailleurs saisi un ordinateur, des tablettes et une clé USB contenant des documents de propagande du groupe État islamique, lors des perquisitions.

Un projet aux contours flous. Le projet d’attaque terroriste du groupe n’était pas clairement défini à ce stade. En garde à vue, l’un d’eux a expliqué vouloir profiter du désordre engendré par les "gilets jaunes", et de la mobilisation des forces de l’ordre sur ce mouvement, pour commettre un braquage. Mais les suspects n’ont pas caché en garde à vue leur radicalisation, l’un affirmant soutenir Al-Qaïda, un autre disant vouloir se rendre au Yémen. Des velléités contrariées de départ pour le djihad pourrait avoir fait germer en eux l'idée d'une action sur le sol français. 

Quatre d'entre eux ont ainsi été mis en examen samedi, les juges antiterroristes étant convaincus de leur intention de commettre un attentat sur le sol français le 17 novembre, tandis que la cinquième personne arrêtée n’a finalement pas été mise en examen.