Un pompier du Val d'Oise soupçonné d'être un black bloc

Samedi, 220 personnes ont été placées en garde à vue en marge de "l'acte 23" des "gilets jaunes".
Samedi, 220 personnes ont été placées en garde à vue en marge de "l'acte 23" des "gilets jaunes". © AFP
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Un pompier a été arrêté samedi après-midi à Paris lors de "l'acte 23" des "gilets jaunes". Il avait sur lui des cocktails Molotov et des feux d'artifice.

Est-il membre des black blocs ? Samedi après-midi, un pompier a été arrêté en marge de la manifestation des "gilets jaunes". Il avait en sa possession des cocktails molotov et des feux d'artifice, comme vous l'indiquait Europe 1 ce week-end. Il a été placé en garde à vue pour "détention d'engin incendiaire" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences contre les personnes ou des dégradations contre les biens", selon une source judiciaire, qui a précisé que sa garde à vue avait été prolongée dimanche. Selon France Bleu Paris, il s'agirait d'un sapeur-pompier qui officie au service départemental d'incendie et de secours du Val d'Oise (Sdis 95), en Île-de-France. Une enquête a été ouverte.

 "Cet agent n'a plus sa place chez les sapeurs-pompiers"

"Tout en respectant la présomption d'innocence, des mesures conservatoires, visant à lui interdire de prendre des gardes, ont d’ores et déjà été prises dans l'attente des résultats de l’enquête", a réagi lundi le Sdis 95, qui a ajouté dans un communiqué vouloir se porter partie civile. "Cet agent n'a plus sa place chez les sapeurs-pompiers dès lors qu’il a transporté des engins incendiaires lors d’une manifestation".

Le syndicat Unité SGP Police avait annoncé sur Facebook l'interpellation de six black Blocs samedi, et publié des photos d'un sac siglé "sapeurs-pompiers Persan", une ville du Val d'Oise, ainsi que de l'arsenal découvert en leur possession. Au total, 219 personnes, dont six mineurs, ont été placées en garde à vue samedi lors de cette nouvelle mobilisation des gilets jaunes.