Des violences policières dévoilées par un journaliste infiltré : "Ce n'est pas la réalité complète"

Frédéric Potier est délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT.
Frédéric Potier est délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT. © Europe 1
  • Copié
Nicolas Feldmann, édité par Antoine Terrel , modifié à
Au micro d'Europe 1, Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, a réagi à la publication du livre Flic, dans lequel un journaliste infiltré dans un commissariat relate des faits de violences policières. Selon lui, les faits dénoncés sont graves, mais restent des cas isolés.
INTERVIEW

Il raconte avoir vu les violences, les insultes racistes, mais également le manque de moyens et de formation des policiers. Dans son dernier livre, Flic, publié jeudi, le journaliste Valentin Gendrot, invité vendredi d'Europe 1, décrit son infiltration de deux ans dans la police parisienne. Il évoque notamment plusieurs faits de violence sur des gardés à vue, ou encore le passage à tabac d'un adolescent par un agent après un contrôle. Un récit qui a poussé la préfecture de police de Paris à signaler les faits relatés au procureur de la République et à saisir la "police des polices". Au micro d'Europe 1, Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT, veut que "toute la lumière soit faite" sur ces affaires, mais assure que ce genre de faits sont des cas isolés. 

"L'auteur se focalise sur une situation dans un commissariat donné"

"Il y a un certain nombre de difficultés qui sont bien connues dans la police. Des problématiques de moyens, d'équipements. Il y a aussi eu des efforts qui ont été consentis de manière substantielle par le ministère de l'Intérieur", déclare-t-il. Frédéric Potier pense par ailleurs que "l'auteur se focalise sur une situation dans un commissariat donné, avec une infiltration dans un métier particulier, avec un suivi des adjoints de sécurité". Aussi, ajoute-t-il, "je considère que ce qui a pu être vécu par ce journaliste n'est pas non plus la réalité complète des missions effectuées par l'ensemble des policiers français partout sur le territoire national". 

Reste que si les faits sont avérés, "ils sont évidemment extrêmement graves", dit-il encore, "et c'est ce qui a suscité le fait que le préfet de police saisisse la justice et l'IGPN".