Ce rapport qui dénonce "les conditions de travail indignes" de la police et de la gendarmerie

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Le député UDI Christophe Naegelen, rapporteur d'une commission d'enquête parlementaire, a vivement critiqué sur Europe 1 le manque de moyens alloué aux forces de l'ordre.

Un rapport parlementaire, publié mercredi, épingle sévèrement les conditions de travail des policiers et des gendarmes.

"On a visité le commissariat de Fontainebleau, qui est dans un état pitoyable. Pour les gendarmes, cela concerne aussi les casernes et là où leurs familles habitent. Quand un gendarme s’engage, il ne s’attend pas à ce que sa famille vive, dans certains endroits, dans des taudis. À Dijon, il y a une caserne amiantée, avec des problèmes d’électricité. Ce sont des conditions indignes de nos forces de sécurité", a déploré le député UDI Christophe Naegelen, rapporteur de la commission d'enquête sur "la situation, les missions et les moyens des forces de sécurité", interrogé mercredi soir sur Europe 1.

"Avec 50 millions, on serait capable de rattraper le retard"

"On a essayé de faire des propositions qui ne nécessiteront pas une hausse faramineuse de la dépense publique. C’est un rapport très pragmatique", a assuré Christophe Naegelen, auteur de ce rapport avec le député LREM et ancien chef du RAID Jean-Michel Fauvergue.

"On a auditionné une centaine de personnes à l’Assemblée, mais aussi sur le terrain, avec en tout 250 à 300 personnes rencontrées dans toute la France. Les dépenses, au vu du budget, ne sont pas énormes. Avec 50 millions d’euros à investir dans l’immobilier sur quelques années, on serait capable de rattraper le retard accumulé depuis 10 ans", a estimé le député UDI.

"Il faut revoir la manière dont on utilise notre police et notre gendarmerie"

Le rapport propose également d'ôter certaines missions actuellement dévolues aux forces de l'ordre et qu'il estime "chronophages".

"Il faut revoir la manière dont on utilise notre police et notre gendarmerie. Ce ne sont pas à eux de gérer les procurations pour les élections ou les pertes de papiers, qui sont très chronophages. Le transfèrement des prisonniers devrait également relever de l’administration pénitentiaire. Je ne jette pas la pierre à l’administration pénitentiaire, qui manque elle aussi cruellement de moyens", a toutefois conclu le député.