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Jean-Luc Boujon (correspondant à Lyon), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Des plans de sauvegarde de l'emploi commencent à être mis en œuvre chez certains promoteurs immobiliers, reflet de la crise qui touche le secteur. À Lyon, un professionnel rencontré par Europe 1 explique les difficultés qu'il rencontre au quotidien et qui l'obligent à se séparer d'une partie de son personnel.

Philippe Layec est le directeur régional de Spirit Immobilier à Lyon. Comme tous les promoteurs, il est très touché par la crise historique du secteur, due à la hausse du coût des matières premières et à celle des taux des prêts immobiliers. Pour la première fois en 18 ans de carrière, il a dû faire une croix sur un projet de construction d'immeuble en métropole lyonnaise.

"Ce matin, j'ai annoncé à des propriétaires que je renonçais à faire le projet. C'était une opération d'une trentaine de logements, qui ne se fera pas car elle n'a plus son équilibre financier aujourd'hui", indique-t-il au micro d'Europe 1. "C'est un cumul de contraintes entre un prix du foncier élevé, un coût travaux qui est important et on arrive, pour équilibrer tout ça, à un prix de sortie, un prix de vente, qui n'aurait pas été réaliste aujourd'hui. Donc il faut accepter de renoncer à un projet qui peut mettre en péril mon entreprise", souligne Philippe Layec.

Une activité globale divisée par deux en six ans

Selon le constat de celui qui est aussi président de la Fédération des promoteurs du Rhône, en six ans, l'activé globale a été divisée par deux. C'est impossible dans ces conditions de conserver tous les emplois. "Toutes les structures réduisent leurs effectifs. Et c'est notre cas aussi : nous étions 17, nous serons 14", précise-t-il, affirmant que c'est "vital pour la survie de l'entreprise dans cette période difficile et sans précédent".

Un promoteur qui, face à cette crise historique, en appelle à l'État pour trouver, par exemple, une alternative au dispositif Pinel qui va s'arrêter en fin d'année. Sans cela, le secteur qui rapporte beaucoup à l'État via la TVA sur la construction, aura beaucoup de mal à se relever.